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Indans’cité ouvre un cours pour les personnes non-voyantes

La pratique d’une activité physique reste souvent un doux rêve pour les personnes victimes d’un handicap.

La pratique d’une activité physique reste souvent un doux rêve pour les personnes victimes d’un handicap.

Pour réparer en partie cette injustice, la municipalité
et l’association Indans’cité ont mis en place des cours de danse assurés par une art thérapeute.
La danse est une source de plaisir intarissable, encore faut-il pouvoir s’y abreuver.
Les personnes handicapées le savent bien, trouver une activité physique et artistique n’est pas une sinécure. Néanmoins, depuis quelques mois, des cours de danse ont été créés et ouverts aux Albertivillariens souffrant d’un handicap psychique.
Et, depuis quelques semaines, un cours pour les non-voyants a également été mis en place.
Au total, quatre séances hebdomadaires se déroulent dans les salles
de danse gérées par l’association Indans’cité.
Fruits d’une collaboration entre ce club de modern’jazz, fort de 300 adhérents, et de la Coordination municipale du handicap, ces cours ont d’emblée remporté un succès mérité.

Dounia a vingt ans, elle est trisomique et complètement à la charge de ses parents.
Depuis le mois de mars, elle n’a quasiment jamais manqué aucun des cours assurés par Katia Fleming, professeur de danse et art thérapeute.
« Avant, Dounia ne faisait rien, elle n’avait aucune activité, explique sa mère qui l’accompagne chaque mercredi.
Elle vient ici avec beaucoup de plaisir et je vois combien cela lui fait du bien. A la maison, elle danse et s’entraîne en reproduisant les mouvements appris ici... »
Autour de Dounia, d’autres jeunes filles se laissent guider par la voix douce et patiente de Katia.
Ensemble, elles s’évertuent à délier leurs muscles pour se sentir mieux dans leur corps et dans leur tête...
Ces cours ne sont qu’une étape dans les objectifs que s’est fixée la municipalité en matière de prise en charge et de services rendus à ses administrés handicapés.
C’est ainsi que les effectifs de la coordination municipale du handicap, renforcés depuis peu, comptent dans leurs rangs un « spécialiste » sport.

Miguel Ferreira est, entre autres, chargé de dresser un diagnostic précis des lieux susceptibles d’accueillir des personnes handicapées, de lister les besoins et
de tisser des liens avec les partenaires de la ville.
« On travaille déjà très
bien avec le service municipal des Sports, assure Miguel, et aussi avec le CMA. Ainsi, je suis en contact avec
Christian Plombas, professeur au CMA, pour discuter de l’intégration d’un jeune non-voyant qui veut faire du judo... En règle générale, les contacts sont bons localement... »
Mais pour accueillir et encadrer ce public dans de bonnes conditions, les moyens manquent.
Pour assurer ces cours de danse, Indans’cité a dû faire appel à une professeur diplômée en art thérapie.
Une fois sa perle rare dénichée, il a fallu trouver les financements.
Le salut est venu du Conseil régional qui a accepté de s’associer à la municipalité et au Conseil général pour soutenir cette nouvelle activité.
Si l’on ne peut que se réjouir de voir se développer des initiatives localement, on peut aussi déplorer le manque de dynamisme de l’Etat, qui avait pourtant fait du handicap l’une de ses priorités...

Maria Domingues
Le 8 décembre 2005

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