Entretenir la flamme du patrimoine
L’avenir de l’Institut national du patrimoine s’écrit désormais dans les bâtiments, en cours de réhabilitation, dans l’ancienne Manufacture d’allumettes, rue Henri Barbusse.
L’avenir de l’Institut national du patrimoine s’écrit désormais dans les bâtiments, en cours de réhabilitation, dans l’ancienne Manufacture d’allumettes, rue Henri Barbusse.
L’avenir de l’Institut national du patrimoine s’écrit désormais dans les bâtiments, en cours de réhabilitation, dans l’ancienne Manufacture d’allumettes, rue Henri Barbusse.
Une entrée boueuse labourée par les
roues des camions, d’immenses volumes
intérieurs en cours de cloisonnement,
des câbles partout, il était difficile
d’imaginer à la mi-décembre que les
locaux de l’ancienne Manufacture d’allumettes
recevraient le 5 janvier 2015 ses premiers
occupants. Mais, au 124 rue Henri
Barbusse, la magie a opéré.
Un an après le
début du chantier de rénovation des bâtiments occupés par la Documentation
française jusqu’en 2012,
l’Institut national du patrimoine
(INP) entre progressivement dans
ses meubles. La rentrée des élèves
est prévue le 2 février.
Cet établissement
supérieur dépend
du ministère de la Culture et de
la Communication.
Il a choisi
d’implanter à Aubervilliers le département
de formation des restaurateurs
du patrimoine des
collections publiques.
Ceux-ci
interviennent sur la matière des
oeuvres et objets ayant une valeur
patrimoniale. Plus d’une centaine
d’élèves seront accueillis pour
une formation, théorique et pratique,
d’une durée de 18 mois.
« Sept spécialités sont enseignées
: les arts du feu, les arts graphiques
et le livre, les arts textiles, le mobilier, la
peinture, la photographie et la sculpture »,
précise Julien Josset, directeur commercial
chez Sirius et guide improvisé.
Ces étudiants auront la chance d’étudier
dans le cadre exceptionnel de ce patrimoine
industriel du XIXe siècle, réhabilité de
fond en comble et dans les règles de l’art.
Son propriétaire, le groupe Sirius, investisseur dans l’immobilier, n’a pas mégoté
pour remettre à neuf l’ancienne fabrique
d’allumettes.
De la rue, on aperçoit surtout
son imposante cheminée en brique,
classée monument historique et en pleine
rénovation.
Derrière ses murs, l’INP prend
ses aises dans six des huit bâtiments, tous
en rez-de-chaussée. A l’intérieur des bâtiments,
les espaces ont été repensés, isolés,
cloisonnés, redistribués.
Ils abritent les bureaux,
les salles de formation, les laboratoires,
une réserve, la cafétéria et la salle
de lecture.
Cette dernière contiendra la
plus grande collection en Europe d’ouvrages
sur le patrimoine.
On y trouve également
les laboratoires de travaux pratiques,
ventilés par un système ultramoderne à
« température dirigée ».
« A l’extérieur, tout l’aspect originel du site
et son âme historique ont été conservés,
jusqu’au sigle MAA [Manufacture des allumettes
d’Aubervilliers] sur les descentes
des collecteurs, sans oublier la fabrication
d’une cinquantaine de copies des anciens
luminaires ».
Au pied de la cheminée, le lieu
s’enrichit même de la création d’une place
pavée et plantée d’arbres, véritable cour
de récréation cinq étoiles pour les élèves
de l’Institut.
Frédéric Lombard