18 policiers, spécifiquement attachés à une zone d’intervention, arrivent sur la ville dans les prochaines semaines. Cette brigade spécialisée de terrain (BST) sera placée sous la responsabilité
du commissaire d’Aubervilliers.

Le terrain contre la proximité, la BST
arrive sur Aubervilliers…
Ainsi la
ville n’aura-t-elle pas bénéficié du
travail d’une des Uteq (Unités territoriales
de quartier créées en 2008 [1]), police de
proximité dont l’intervention avait été réclamée
depuis lors par la municipalité.
C’est qu’entre temps, le ministre de l’Intérieur,
Brice Hortefeux, les a remplacées
par les brigades spécialisées de terrain,
plus orientées territoires que quartiers…
comprendre plus musclées.
« Nous les voulions, donc l’arrivée d’une
BST est une bonne nouvelle. Elle devrait
permettre de retrouver une tranquillité,
notamment sur La Villette où la population
souffre des trafics et autres occupations
de halls », réagit le maire, Jacques
Salvator.

Une large zone d’intervention

C’est effectivement cette déclinaison policière
nouvelle qui va opérer, dans les prochaines semaines, sur un territoire partagé :
« Son périmètre d’action sera assez étendu
autour de l’avenue Jean Jaurès. Cette
frontière va sauter puisque la BST interviendra
également sur la commune de
Pantin, depuis La Villette jusqu’aux Courtillières,
en passant par la Maladrerie et la cité des Fusains », explique
Emmanuel Boisard,
le commissaire
d’Aubervilliers.

Pour autant, l’effectif de
ces 18 policiers spécialisés
sera directement placé
sous la responsabilité du
« patron », secondé en
cela par le commissaire
central adjoint, Christophe
Ballet.
Dans cette
perspective, les deux
fonctionnaires ont d’ores
et déjà établi une feuille
de route pour cette brigade
dont la mission
consiste à « lutter contre
la délinquance et les violences
urbaines, à rechercher
des renseignements opérationnels,
ceux-là exploités a posteriori par les unités
judiciaires locales. Il s’agit également
de resserrer les liens police-population au
moyen de patrouilles essentiellement pédestres
 », rappelle Christophe Ballet.

A ces fins, le recrutement de ces hommes
(et femmes) de terrain – tous peuvent se
targuer d’une expérience de 3 ou 4 ans en
région parisienne – s’est réalisé sur la base
du volontariat.
Par surcroît, la moitié de l’effectif sera composée de policiers d’Aubervilliers,
fins connaisseurs des réalités
locales.
Sans préjuger des effets et résultats
qu’obtiendra la BST, « son arrivée va nous
permettre un redéploiement de nos forces
sur les autres secteurs de la ville », se félicite
le commissaire Boisard.

Eric Guignet
Le 2 février 2011