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C’était Barbès Café…



Dernier rendez-vous du festival Villes des Musiques du Monde, la soirée Barbès Café – ce samedi 10 novembre – a rempli l’espace Fraternité de gens, et de bonheur... comme ça lui va bien !

Dernier rendez-vous du festival Villes des Musiques du Monde, la soirée Barbès Café – ce samedi 10 novembre – a rempli l’espace Fraternité de gens, et de bonheur... comme ça lui va bien !

Douce France ? Pas toujours, mais oui assurément en ce samedi soir de dernière… le festival Villes des Musiques du Monde faisait donc le plein à Fraternité avec le spectacle Barbès Café, construit autour des chansons de l’immigration nord-africaine.

Après une très belle première partie assurée par la Fanfare des Pêcheurs de Perle, la machine à remonter le temps a réactivé les mémoires : Le Barbès Café où se réunissent, dans les années 1950, des immigrés nord-africains en quête de chaleur et de musique.
Ici, la nostalgie et le blues du bled alimentent tout un répertoire avec deux écrans géants pour remettre les pendules de l’histoire à l’heure.

Le public danse, et chante et les images d’archives défilent avec l’indépendance de l’Algérie, le massacre du 17 octobre 1961, l’élection de François Mitterrand et le vent d’espoir qui s’ensuivit…
On revoit la marche des beurs (1983), on rigole des touffes de cheveux drus, se marre un peu moins à l’évocation des relents de xénophobie, repense avec émotion à Malik Oussekine…
Il revient à ma mémoire des souvenirs familiers, les paroles de Trenet chanté par Rachid Taha nous reviennent à leur tour… coup d’œil dans la salle, les mammas du Maghreb dansent, les bobos, les p’tites gens, les blacks, les Gaulois et les Romains aussi.
Tout le monde danse, palaroïd d’une douce France, réconciliée dans le vivre ensemble.
Vive Barbès, vive le café, Vive le Café Barbès !


Eric Guignet
Photos : Michaël Barriera
Le 13 novembre 2012

 

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