Il y a du Java dans l’air
L’association Paris
Pencak Silat s’est
constituée aux fins
de promouvoir
la pratique
de cet art martial
très largement
pratiqué en Asie
du Sud-Est. Chaque
mercredi, de 19 h 30
à 20 h 30, la salle
Marcel Cachin
accueille ainsi
une quinzaine
de pratiquants...
L’association Paris
Pencak Silat s’est
constituée aux fins
de promouvoir
la pratique
de cet art martial
très largement
pratiqué en Asie
du Sud-Est. Chaque
mercredi, de 19 h 30
à 20 h 30, la salle
Marcel Cachin
accueille ainsi
une quinzaine
de pratiquants...
L’association Paris
Pencak Silat s’est
constituée aux fins
de promouvoir
la pratique
de cet art martial
très largement
pratiqué en Asie
du Sud-Est. Chaque
mercredi, de 19 h 30
à 20 h 30, la salle
Marcel Cachin
accueille ainsi
une quinzaine
de pratiquants...
Une jeune fille de 53 kilos
qui casse des briques ?
Ça
veut dire qu’elle est jolie ?
Non point seulement.
Lors de la Journée de l’Océan Indien,
Evelyne a cassé un bloc de béton de
5 cm avec la tranche de la main !
« J’ai éprouvé une sensation de
confiance incroyable », s’enthousiasme-t-elle.
Après seulement huit mois
de Pencak Silat (prononcer pèn’tchak
Silat’), il y a de quoi... Olivier, lui,
pratique depuis qu’il a découvert
l’activité à la fac, il y a deux ans :
« C’est un art martial qui fait travailler
la respiration qui est à la fois très chorégraphié
et fait travailler en puissance
aussi. Ce cocktail m’a séduit. »
Avec d’autres Pesilat (pratiquants),
ils se retrouvent chaque mercredi à
Cachin pour une séance dirigée par
Jean-Marc De Grave, entraîneur et
président de l’association depuis sa
création en octobre 2005.
Chercheur, spécialiste de l’Indonésie, Jean-Marc
enseigne le Pencak de l’école Merpati
Putih, une des nombreuses variantes
de cet art qui permet d’exploiter
toutes les possibilités offertes par le
corps.
Il s’agit donc d’un sport, de
techniques de combat - pieds,
poings, coudes et genoux éventuellement - mais également de maîtrise
respiratoire, de méditation pour
contrôler stress et accéder à une
certaine forme de sérénité.
A Cachin, c’est dans le style de l’Ile
de Java, dans la traditionnelle tenue
noire du paysan que l’on répète les
apprentissages de base, déplacements
et enchaînements de jurus, mouvements
équivalents aux Katas japonais.
On dirait l’échauffement classique
n’était cette spectaculaire respirationexpiration,
méditation aussi, cérémonial
en ouverture et clôture de la
séance.
« Cela permet de se concentrer
et de rentrer dans l’activité », explique Jean-Marc.
Quelques
pompes - sur les doigts puis les
poings - plus tard, on respire intensément
encore.
La respiration ventrale
permet de tirer l’énergie.
De fait,
s’adonner à des exercices respiratoires
lorsque le corps est chaud permet
d’en accroître le bénéfice.
Les Pesilat font dans l’harmonie
Les corps étirés et à température, ils
peuvent désormais enchaîner les
jurus, doucement puis de plus en plus
rapidement.
C’est joli et tient à la fois
de la danse et du combat.
L’entraîneur
distille sereinement ses consignes
en indonésien tandis que, après une
courte pause, les Pesilat se divisent en
groupes de niveaux pour travailler
postures, déplacements et enchaînements.
On le sait, il y a plusieurs façons
d’aborder un sport de combat.
Ainsi,
depuis quelques années, nombre de
portiers et autres professionnels de la
sécurité se sont formés au Pencak avec
des intentions strictement fonctionnelles.
Comprendre, castagne et cassage
de gueule, exclusivement... Pas
de ça à Cachin.
Ici, il est question
d’harmonie et de respiration. Ce qui
n’empêche pas de se confronter à
l’autre lors d’assauts où paré de plastrons
l’on se livrera avec sincérité.
Au fur et à mesure de leur progression,
Evelyne et les plus récents des
Pesilat pourront s’adonner au bâton,
à la machette, et peut-être au kriss
(poignard), en toute sérénité.
Il leur
faudra tout de même trois saisons
d’assiduité...
www.paris-pencak-silat.net