Le beau selon les Labos
Depuis plusieurs années, les Labos ouvrent, avec des moyens limités mais avec une vraie volonté, de nouveaux espaces à la création contemporaine.
Depuis plusieurs années, les Labos ouvrent, avec des moyens limités mais avec une vraie volonté, de nouveaux espaces à la création contemporaine.
Depuis plusieurs années, les Labos ouvrent, avec des moyens limités mais avec une vraie volonté, de nouveaux espaces à la création contemporaine.
Rue Lécuyer, aux Quatre-Chemins, leurs locaux sont devenus le port d’attache de jeunes talents.
Pour quelques mois, des artistes y posent leurs valises. Le temps de concrétiser une idée, un projet.
On y trouve des chorégraphes, des vidéastes, des musiciens, ou même des gens qui sont les trois à la fois !
Les œuvres qui y voient le jour sont souvent hybrides, nées de plusieurs disciplines. Avec souvent pour point commun, un regard social.
Chaque résidence s’achève par des représentations publiques. C’est parfois déroutant, souvent passionnant.
Pour débuter la nouvelle saison, trois expositions seront à l’affiche en simultanée du 10 septembre au 31 octobre.
Avec Storytelling, la jeune artiste Sandy Amerio s’intéresse à une technique de management actuellement en vogue chez les grosses entreprises anglo-saxonnes : faire appel à des conteurs professionnels pour motiver les salariés par le biais d’analogies et métaphores.
Une nouvelle organisation de travail qui s’appuie sur la gestion de l’émotion. Et qui vise à obtenir, par manipulation des sentiments, l’acceptation de la politique de l’entreprise, y compris dans ses options les plus dures (délocalisation, réduction de personnel, etc.).
A la fois documentaire et fiction, le film de Sandy Amerio démonte et détourne ce nouveau mécanisme de contrôle social.
Changement complet d’univers avec l’exposition de Vincent Epplay : Ebruitement des rochers parlants.
Cet artiste plasticien invente des environnements sonores surprenants.
En détournant de leurs fins, une cabine téléphonique, des hauts parleurs, un juke-boxe, il crée un paysage de bruits et de sons inédits qui invite au voyage imaginaire.
Autre expérimentation artistique : les films courts et autobiographiques de Jan Peters.
En 8 ou 16 mm, en vidéo, l’artiste allemand imprime ses sentiments du moment (à chacun de ses anniversaires) sur une pellicule qu’il transforme au gré de manipulations (surexposition, sous-exposition, grattage, insert d’archives de l’INA) en objet à voir sous plusieurs angles.
Témoignage à la Perec, poésie de l’image et du mot, Jan Peters est un lyrique moderne à découvrir.
Les 23 et 24 septembre (20 h 30), programmation spéciale de l’ensemble de son œuvre en présence de l’artiste (entrée : 5 euros).
Frédéric Medeiros
Tarif 3 euros pour les trois expositions
Renseignements : 01.53.56.15.90
Les Laboratoires d’Aubervilliers, 41 rue Lécuyer