Vingt-deux, ils sont bien là les policiers
municipaux. « Domiciliés »
en centre-ville depuis août dernier,
ces fonctionnaires se font ainsi plus visibles
pour la population.

Visibles aussi
ces interventions de polices municipale –
avec les homologues de Pantin – et nationale
aux Quatre-Chemins pour des opérations
coup de poing contre les vendeurs
à la sauvette…
Et cela à plusieurs reprises
durant tout ce mois de septembre. « Nous
avions mis ces interventions en place depuis
plusieurs semaines.
Pour spectaculaires
qu’elles soient, elles se superposent
avec une action plus discrète mais bien
réelle qui nous conduit à dresser nombre
de procès-verbaux », indique Alain Périès,
directeur du service municipal Prévention
et sécurité.

22 fonctionnaires de Police municipale

Efficace tout cela ? « On sait que les vendeurs
réinvestissent l’espace après notre
départ.
C’est pourquoi il est nécessaire de
renouveler fréquemment ces opérations
pour les décourager véritablement de cette forme de commerce. Bien sûr, il faut compléter
cela par d’autres mesures. »
Ainsi,
la Ville songe-t-elle sérieusement à mettre
en place des médiateurs-correspondants de
nuit dont le rôle consiste à faire le lien sur
le terrain – de 18 heures à 2 heures du
matin – entre la Police, le Samu social, les
pompiers et les services municipaux : « Les
études préalables à ce dispositif sont déjà
réalisées, les locaux sont disponibles, il ne
reste plus qu’à voter en conseil les moyens
pour que cela fonctionne.
Ce sera pour
2011 », précise le maire, Jacques Salvator.
Paradoxe, depuis que la Police municipale
est plus visible, elle se voit d’autant
plus sollicitée…
Or ces effectifs restent, à
ce jour, encore limités.
De fait et d’ici à
2011, le conseil municipal a décidé de
porter le nombre de ces fonctionnaires à…
22, et voilà !

Par ailleurs, un bilan détaillé – point par
point – sera présenté aux élus en novembre prochain, un an après le conseil municipal
extraordinaire sur la sécurité qui
s’est tenu en novembre 2009 : façon de
mesurer le chemin parcouru et ce qu’il
reste à faire : « Notre politique en cette
matière est observée par d’autres villes :
conseil municipal extraordinaire, mise en
place des citoyens référents, de systèmes de
prévention de délinquance juvénile…
Pour
autant, nous ne parviendrons jamais à
sécuriser nos villes sans une implication
citoyenne.
Le rôle des élus est aussi de donner
l’exemple en la matière, comme avec les
maraudes nocturnes sur le terrain que
nous effectuons depuis le début du mandat
 », conclut le maire.

Eric Guignet
Le 6 octobre 2010

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