La sécurité en questions
Aubermensuel a interviewé le maire Jacques Salvator sur les récents faits divers graves
qui se sont déroulés sur la ville et qui ont défrayé l’actualité.
Aubermensuel a interviewé le maire Jacques Salvator sur les récents faits divers graves
qui se sont déroulés sur la ville et qui ont défrayé l’actualité.
Aubermensuel a interviewé le maire Jacques Salvator sur les récents faits divers graves
qui se sont déroulés sur la ville et qui ont défrayé l’actualité.
Trois faits divers ont marqué l’actualité
d’Aubervilliers en juin. Comment a
réagi la Ville ?
En quelques semaines,
il faut le
dire tel quel, nous
avons vécu une
série d’événements
graves.
Avec, coup
sur coup, trois faits,
pas de même nature,
mais aux conséquences
aussi dramatiques
les uns
que les autres.
Il
y a d’abord eu un
conflit familial avec
une tentative d’assassinat
et un suicide sur la voie publique,
puis le braquage sanglant du fourgon blindé
aux Quatre-Chemins et, enfin, un vol à la
portière qui s’est fini par un grave accident
de la circulation.
Dans chacune de ces affaires,
la municipalité a très vite été informée
de ce qui se passait et a déployé ses
propres moyens d’accompagnement
en plus de l’action de
la police et des secours.
Permettez-
moi de remercier tous
ceux qui sont intervenus sur le
terrain dans ces conditions difficiles.
Permettez-moi aussi
d’exprimer ma solidarité avec
les victimes et leurs familles.
La municipalité a, bien sûr, pris
de leurs nouvelles.
Je me suis rendu au chevet
du convoyeur de fonds hospitalisé à la
Roseraie peu avant, malheureusement, qu’il
ne décède.
Doit-on tirer de ces événements la
conclusion que l’insécurité s’aggrave
à Aubervilliers ?
Ce n’est pas ce que disent les chiffres en
matière de faits de violence et de délinquance
recensés sur notre ville.
En quelques
années, la tendance est même plutôt
à la décrue par rapport à des communes
voisines.
Et puis, comme je le disais, les
faits qui viennent de se dérouler ne sont pas
de même nature.
On ne peut donc pas voir
dans cette série l’indication d’une situation particulière.
Néanmoins, il est de ma
responsabilité de maire d’être dans une
parole de vérité sur ce sujet vis-à-vis des
Albertivillariens.
Nous avons, et je le dis
clairement, un fonds récurrent de délinquance
encore bien trop élevé sur notre
ville.
C’est notamment vrai pour ce qui
concerne la petite délinquance,
celle que l’on subit dans notre
quotidien.
Pour autant, un travail
lourd est engagé. Il n’est
pas étalé sur la place publique
parce qu’en matière de sécurité,
le plus efficace c’est d’oeuvrer
dans une certaine discrétion.
On y marque des points. Sauf
que dans ce domaine, rien n’est
jamais acquis et les résultats restent, aujourd’hui,
trop fragiles.
Sans rentrer dans le détail, peut-on
quand même en savoir plus sur ce
travail ?
Vous savez que nous avons eu un débat
public au sein du conseil municipal
sur l’opportunité de
déployer ou non de la vidéosurveillance.
Une mission d’expertise
avait même été confiée
à un membre de l’opposition
sur le sujet.
Au final, une majorité
des élus municipaux avait
considéré que, notamment au
regard des sommes qu’aurait
dû dépenser la collectivité – c’est-à-dire la
Mairie et les contribuables – et dans l’état
des finances locales, ce n’était pas possible.
Néanmoins, le fait que la municipalité
vienne d’obtenir du procureur de la République
la création d’un groupe local
de traitement de la délinquance (GLTD)
pourrait nous permettre de relancer le sujet
puisque des aides de l’Etat sont sollicitables
dans ce cadre-là pour mettre en place
de la vidéosurveillance.
Parallèlement, nous avançons sur un renforcement
d’une présence humaine dissuasive
dans l’espace public.
Avec la police
municipale, les gardiens de square et les
agents de surveillance de la voie publique,
mais aussi en travaillant à la mise en place
d’un réseau de correspondants de nuit pour assurer une forme de vigilance à toute heure
dans certains quartiers.
Par ailleurs, il faut rappeler que nous avons
obtenu de l’Etat, en coopération avec Pantin,
l’affectation d’une Brigade spécialisée
de terrain qui permet de renforcer la présence
policière sur l’axe Fort d’Aubervilliers
– Quatre-Chemins en
passant par La Maladrerie et
la dalle Villette.
On pourrait
aussi évoquer ce qui est fait au
sein du Groupe de prévention
et de suivi de la délinquance
qui se saisit du cas des primodélinquants
afin d’éviter, au
maximum, la récidive.
Ce qui
est engagé pour suivre les sortants
de prison, du traitement local de la
question de la toxicomanie, de l’attention
portée à la prévention des situations de
violences conjugales, de l’action menée
pour réduire l’absentéisme scolaire…
Tout
cela participe d’une politique de longue
haleine. L’Etat devra, sans doute, nous y
aider plus.
Si, de ce côté-là, j’ai bon espoir,
quoi qu’il en soit, nous, nous poursuivrons
le chemin que nous avons pris
pour ce qui dépend de la Ville.
Résolument
et même s’il est escarpé…
Propos recueillis par Aubermensuel
Le 10 juillet 2012
RÉUNIONS PUBLIQUES SUR LA SÉCURITÉ
Quartier Landy
Mercredi 3 octobre, 19 h
Quartier Vallès-La Frette
Jeudi 18 octobre, 19 h
Quartier Centre-ville
Mercredi 24 octobre, 19 h
Quartier Maladrerie-Emile Dubois
Jeudi 8 novembre, 19 h
Quartier Paul Bert
Jeudi 15 novembre, 19 h
Quartier Cochennec-Robespierre-Péri
Mercredi 21 novembre, 19 h
Quartier Firmin Gémier-Sadi Carnot
Mercredi 28 novembre, 19 h
Lieux de réunions communiqués ultérieurement.