La place des femmes en politique
La France est connue dans le monde entier pour être le « pays des droits de l’homme ». Sacré honneur, hérité de notre histoire.
La France est connue dans le monde entier pour être le « pays des droits de l’homme ». Sacré honneur, hérité de notre histoire.
La France est connue dans le monde entier pour être le « pays des droits de l’homme ». Sacré honneur, hérité de notre histoire.
En vérité, c’est plutôt comme un mythe :
seulement à moitié vrai. Car notre République n’est pas du tout exemplaire sur les droits des femmes ! Plus de 150 ans entre la Déclaration universelle des droits de l’homme et la loi autorisant enfin les femmes à voter. Sacré retard.
Pour exemple, en
Turquie, les femmes ont gagné ce droit
20 ans plus tôt...
Pourtant, au lendemain de la Guerre 14-18, fortes de leurs nouvelles positions dans le monde du travail (il a bien fallu remplacer
les hommes envoyés se faire massacrer), de nombreuses femmes se sont mobilisées pour faire valoir ce droit élémentaire en France.
En vain. Puis la lutte a continué, notamment au sein de partis politiques. Dans les années 30, les communistes placent régulièrement
(malgré que ce soit illégal) des femmes sur leurs listes lors des élections municipales.
Au printemps 1936, la revendication est
portée par des militantes par force pancartes et banderoles dans les manifestations, mais le gouvernement de gauche socialiste
et radicale, pourtant issu du Front populaire, préfère ne pas l’écouter.
Finalement, c’est
au cours de la Guerre 39-45 que tout ce
conservatisme sera balayé par la Résistance, à laquelle les femmes sont partie prenante
et qui bouscule les équilibres politiques
traditionnels en plaçant les communistes
au faîte des décisions.
Le droit de vote des femmes est accordé en 1944 et s’effectue pour la première fois en 45. Sans bouleverser le paysage politique : dans l’isoloir, elles ne se distinguent guère des hommes et les femmes élues sont rares... Il s’écoulera
encore plus d’un demi-siècle pour qu’au-delà des féministes, on commence à agir contre le trop faible nombre de femmes élues.
En 2000, la loi sur la parité a permis des avancées notables, en obligeant les partis à présenter autant de candidates que de candidats. On arrive désormais quasiment à la parité totale dans les conseils municipaux et régionaux.
Mais on en est loin au Conseil des ministres ou au Parlement (Muguette Jacquaint, notre députée depuis 1981, a longtemps été une des rares femmes à l’Assemblée nationale).
Comme si les hautes destinées ne rimaient pas avec la féminité. Même près de nous, le phénomène se vérifie : au Conseil municipal, les femmes sont bien représentées, mais parmi les 28 élus communautaires de Plaine Commune chargés de responsabilités, il n’y a que 4 femmes, sur 17 vice-présidents, elles ne sont que 2.
Comment se fait-il qu’au sein de l’émanation de huit conseils municipaux tout à fait paritaires les femmes soient si peu présentes ?
La meilleure des réponses serait de résoudre le problème... sans retard.
A. G.