Journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage
Ça vous rappelle quoi le 10 mai ? Un, désormais et respectable et nécessaire devoir de mémoire... Pourtant, après la polémique autour du rôle positif de la France colonisatrice, la date ici retenue commémore davantage les abolitionnistes que
les victimes.
Ça vous rappelle quoi le 10 mai ? Un, désormais et respectable et nécessaire devoir de mémoire... Pourtant, après la polémique autour du rôle positif de la France colonisatrice, la date ici retenue commémore davantage les abolitionnistes que
les victimes.
Ça vous rappelle quoi le 10 mai ? Un, désormais et respectable et nécessaire devoir de mémoire... Pourtant, après la polémique autour du rôle positif de la France colonisatrice, la date ici retenue commémore davantage les abolitionnistes que
les victimes.
Un petit retour chronologique,
un courrier de lecteur et un concert à Renaudie...
pour la mémoire.
Encore un 10 mai... en 2001 est votée la loi Taubira.
Article 1er : La République française reconnaît que la traite négrière [...] d’une part, et l’esclavage d’autre part, [...] constituent un crime contre l’humanité.
Article 4 : En France métropolitaine, la date de la commémoration annuelle de l’abolition de l’esclavage est fixée par le gouvernement après consultation la plus large.
Ce sera donc, le 10 mai... Un choix qui ne fait pas l’unanimité tant nombre d’associations auraient préféré un 23 mai, en référence au 23 mai 1998 où, dans Paris, marchèrent 40 000 descendants d’esclaves en mémoire de leurs ancêtres.
La guerre des dates a bien eu lieu et - de toutes façons - en Martinique, à la Guadeloupe, en Guyane, à la Réunion et à Mayotte, on choisira son heure de commémoration.
Sitôt les échéances connues, Philippe Milia, Albertivillarien, avait fait parvenir un courrier au journal et dont nous publions un extrait :
« Quitter son territoire natal, c’est aller de l’avant et partir au devant des autres.
Je suis martiniquais. Je suis arrivé en métropole en âge d’homme, prêt à affronter le périple qui l’attendait pour se construire.
Je suis d’Aubervilliers par adoption et aussi par choix. [...]
Désormais, le 10 mai commémorera l’esclavage par une journée nationale. C’est un geste d’importance.
Mais nous devons veiller à ce que cette journée ne tombe pas dans l’oubli au fil du temps.
C’est pourquoi il me paraît indispensable, qu’elle soit investie chaque année, et que les efforts de tous soient mutualisés pour que ce travail s’inscrive dans le récit de notre histoire nationale. [...]
La mobilisation a mis entre nos mains les outils du chantier. A nous d’en être les bâtisseurs ! »
Ce chantier, des jeunes de l’Omja l’ont investi avec leurs mots.
Ainsi, la convergence des calendriers a fait qu’un des temps forts du projet Du studio à la scène - travail en studio à John Lennon jusqu’à une première scène - se jouera ce 10 mai, au soir et à Renaudie.
C’est dans ce tempo-là que les jeunes des maisons de quartier ont également composé des textes, rappés et slamés, qui renvoient à l’esclavage et qu’ils donneront à entendre...
Eric Guignet
Le 4 mai 2006
Espace Renaudie
Mercredi 10 mai à 20 h
Renseignements à l’OMJA : 01.48.33.87.80
Participer au débat public sur « La place de l’histoire de l’esclavage dans la mémoire collective française »