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Bamako

Projection-débat à l’initiative du
Forum Social d’Aubervilliers
et du Cinéma le Studio vendredi 17 novembre 2006 à 20 h 30
au Cinéma le Studio.

Projection-débat à l’initiative du
Forum Social d’Aubervilliers
et du Cinéma le Studio vendredi 17 novembre 2006 à 20 h 30
au Cinéma le Studio.

Avec la participation exceptionnelle du réalisateur
Abderrahmane SISSAKOavec :
- Antoine AVIGNON - Coordination du Forum Social d’Aubervilliers
- Catherine CHOQUET - Secrétaire générale de la FIDH,
- Brima CONTEH - Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde,
- Habibou KOITE - Coordination du Comité des Sans-Papiers d’Aubervilliers.
- et les délégués-es d’Aubervilliers au Forum Social Mondial 2006 à Bamako

Les institutions financières des pays riches étranglent l’Afrique et la vie d’une très grande majorité des 850 millions d’Africains.
Le cinéaste Abderrahmane Sissako a imaginé de mettre en scène le procès que la société africaine intenterait aux institutions financières internationales, FMI et Banque mondiale.

Comme l’a expliqué Abderrahmane Sissako : « Ce qui est en oeuvre en Afrique, c’est un système pas très ancien et qui entraîne une misère terrible avec d’imprévisibles conséquences.
J’espère surtout que le public comprendra le poids de cette « dette » que l’Afrique a déjà remboursé dix fois et sur laquelle aucun audit n’a jamais été pratiqué ».

Tarif unique 4,20 € - attention :
fermeture des portes à 20 h 40 - il n’y aura pas de place pour tout le monde - réservation conseillée au 01-48-33-52-52 !



La dette permet aux créanciers d’exercer des pouvoirs exorbitants sur les pays endettés !

Face au difficultés de nombreux pays à rembourser leur dette, les pays riches ont exigé au début des années 1980 la mise en place de programmes dits « d’ajustements struturels », fixant ainsi les règles du jeu dont dépend le sort de millions de personnes.

Depuis, la dette extérieure publique de l’Afrique a eu une progression effrénée. Pour son remboursement, les institutions internationales, dont l’OMC, et financières comme le FMI et la Banque mondiale, prônent sans relâche des réformes économiques pour attirer les investissements privés, provenant notamment des firmes multinationales, à travers des privatisations ou des prises de participation.

Or ces investissements conduisent à une perte de souveraineté des Etats et des peuples dans des domaines stratégiques (énergie, eau, transport, télécommunication, etc.).
Ils génèrent des profits qui fuient très vite le pays pour gagner la maison-mère des grands groupes et leurs principaux actionnaires.

Les conséquences sont dramatiques pour les populations.
Elles n’ont cessé de s’appauvrir, avec pour conséquences la diminution de l’espérance de vie, l’augmentation du taux de mortalité infantile, la baisse du taux d’alphabétisation.
Au rythme actuel, l’Afrique subsaharienne ne respectera l’objectif de scolarisation universelle dans le primaire qu’en 2129, ou l’objectif concernant la réduction de la mortalité infantile des deux tiers qu’en 2106.
Pour la lutte contre la faim, la pauvreté et l’accès au sanitaire, il n’y a pas même de date !

Un autre monde et une autre Afrique sont possibles !

Des alternatives sont possibles. Lors du Forum Social Mondial réuni à Bamako en janvier 2006, les dizaines de milliers de délégués venus des peuples du monde entier et de toute l’Afrique ont démontré que d’autres choix sont possibles basés sur la dignité des personnes, la souveraineté des peuples et le partage des richesses !

Après 5 siècles de pillage, d’esclavage et de colonisation et vingt années d’ « ajustement structurel », les peuples d’Afrique et de tous les pays du Sud doivent enfin pouvoir profiter pleinement de leurs richesses, tant naturelles qu’humaines ou financières, injustement captées aujourd’hui par les riches créanciers du Nord, s’appuyant sur la puissance du FMI et de la Banque mondiale, et bénéficiant de la complicité des riches du Sud et de des régimes corrompus.

Les peuples africains et tous les mouvements alter-mondialistes s’attaquent à la logique d’un système dont la faillite est patente mais qui ne pourra changer que sous la pression d’une très large mobilisation internationale.
Aujourd’hui, plus d’un Africain sur deux vit sous le seuil de pauvreté.
Pourtant l’Afrique rembourse sa dette. De la prise de conscience doit venir l’énergie de dire stop, et de construire un modèle socialement juste et écologiquement soutenable.

Forum Social d’Aubervilliers

Contacts :
Villa Mais d’Ici
77, rue des Cités
93300 Aubervilliers
Tél. : 06-12-27-39-94

 

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