Vide-grenier rue des Cités
Des deux côtés de la rue des Cités, dimanche 9 septembre, une soixantaine de stands sont dressés, où pantalons en velours côtelé, colliers fantaisie, poussettes, saladiers, livres en tout genre, patins à roulettes et même un nain de jardin en peluche, se négocient âprement.
Les sacs se remplissent et les euros changent de main.
Des éclats de rire résonnent.
C’est le vide-grenier organisé par l’association Grenierd’Auber.cités.
« Aujourd’hui, ce n’est clairement pas le moment d’être timide ! », estime Suat, qui co-anime un stand pour le compte de l’association Auberbabel, achalandé par des articles fournis par ses adhérents.
Elle discute les prix avec entrain et sans relâche car l’argent récolté ira tout droit à l’association.
Ceci dit, « même si je vends un article à vingt centimes, ça me fait plaisir ! Cela veut dire que l’objet sera réutilisé au lieu de finir à la poubelle, et qu’il pourra servir à quelqu’un qui n’a pas forcément beaucoup de moyens ».
La rue, lieu de partage
« Tout mon tri de placard a atterri ici ! » lance, un peu plus loin, Fatima.
Pour l’occasion, elle est venue de Noisy-le-Sec co-animer un stand avec son beau-frère, qui habite le quartier Villette.
« Les vêtements sont en général vendus à un euro pièce »…
Pas de quoi faire de gros bénéfices, et les invendus de Fatima iront à Emmaüs.
Nadia Benmissi, présidente de Grenierd’Auber.cités, qui organise le vide-grenier pour la deuxième année consécutive, raconte : « cet événement vise avant tout à animer la rue, à en faire un lieu de rencontre et d’échange. On vit dans un quartier qui connaît des difficultés. Pour y faire face, on a besoin de se connaître entre personnes d’âges, de cultures, de milieux sociaux différents ».
Une fois le vide-grenier terminé, l’association mènera d’autres projets pour faire de la rue « un lieu de partage et pas seulement de passage ».
Naï Asmar
Photos : Michaël Barriera
Le 10 septembre 2012