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Lumineuse parade à travers la ville



En musique et en lumières, la déambulation nocturne et poétique des Lanternes, organisée par Frères Poussière, a surpris Aubervilliers ce samedi 20 octobre.

En musique et en lumières, la déambulation nocturne et poétique des Lanternes, organisée par Frères Poussière, a surpris Aubervilliers ce samedi 20 octobre.

Samedi 20 octobre, 19 h, rue des Cités. Le cortège s’ébranle, depuis la Villa Mais d’Ici.
En tête, un groupe de percussionnistes armés de maracas, tambours et cymbales (troupe Ens’Batucada).
Puis, une centaine d’habitants, beaucoup d’enfants, des associations (Parenthèque, Auberfabrik, la Fabrique des Impossibles), des jeunes travailleurs du Foyer Eugène Hénaff…
Ils portent des dizaines de lanternes illuminées de l’intérieur par des bougies.
Le défilé Lanternes, lumières sur la ville organisé par l’association Frères Poussière, a commencé.
La procession s’engage dans la rue Sadi Carnot. Un habitant n’en croit pas ses yeux : « C’est si peu animé le soir par ici. Alors de voir arriver tous ces gens, rassemblés et gais, ça fait du bien. »
Jeanine, porteuse de lanternes, sourit : « Je retrouve mon âme d’enfant, et je participe à quelque chose de beau ».
La musique est tonique, festive. Les lanternes, fabriquées par les participants à partir de papier et de bois, sont de toutes tailles, de toutes formes : une gigantesque étoile, un bateau, et même un vieil homme, grandeur nature, portant une lanterne…
Rue Firmin Gémier, les habitants sont à leurs fenêtres jusqu’en haut des tours. Les musiciens cessent leur progression pour jouer, quelques instants, pour eux.

Mettre la lumière dans la ville, créer la curiosité

« Cette déambulation, et la vingtaine d’ateliers de fabrication de lanternes qui l’ont précédée, est un prétexte à la création de lien entre personnes, entre quartiers, différents, explique Elsa Kartouby, coordinatrice du projet chez Frères Poussière.
C’est aussi le moyen de mettre symboliquement la lumière dans la ville et de créer la curiosité chez les habitants. »
L’idée vient de l’association anglaise B.Arts, elle-même inspirée par le travail d’une compagnie de théâtre japonaise.
20 h, arrivée au Square Stalingrad. Les percussionnistes cessent de jouer. Une mélodie, quelque part, se fait entendre.
Elle provient du jardin partagé des Bois de Senteurs.
Les marcheurs s’avancent en silence et découvrent un homme, en costume cravate, qui joue au piano dans un jardin décoré de dizaines de bougies. Versions libres de Singing in the rain, Syracuse
Les participants s’arrêtent, écoutent, profitent de cette étape insolite du programme, puis repartent, percussions en tête.

Une parade qui évoque des cérémonies traditionnelles indiennes, chinoises…

Direction la place de la Mairie. Puis, un moment musical s’improvise dans la laverie automatique de la rue du Moutier…
« C’est vraiment un cortège spectaculaire, et de plus intergénérationnel et interquartier, observe le maire Jacques Salvator. Nous avons besoin d’initiatives comme celle-là, mais nous manquons de moyens pour les financer. D’où notre idée de créer un Fonds de dotation, néanmoins long à mettre sur des rails ».
A terme, ce Fonds devra permettre à des particuliers et des entreprises de soutenir des projets associatifs.
A l’arrivée rue des Noyers, les organisateurs sont souriants, ravis de la réussite de l’événement. « C’était la première édition et nous comptons en organiser d’autres », annonce Elsa Kartouby.
De son côté, Carlos Semedo, responsable du service municipal de la Vie associative et des relations internationales, observe : « Cette festivité évoque des cérémonies autour de la lumière dans la nuit que l’on retrouve dans d’autres cultures, en Inde et en Chine notamment.
Des membres d’autres communautés peuvent donc s’y retrouver, tout comme des fans d’Halloween !
Nous aiderons cet événement très fédérateur à rassembler encore plus de monde dans les années à venir
 ».

Naï Asmar
Le 22 octobre 2012
Photos : Michaël Barriera

 

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