La saison 2005 d’Auber 93 s’achève avec 11 victoires et une 3e place par équipe derrière deux grosses formations. Des vacances bien méritées débutent pour les coureurs mais pas pour la direction toujours en quête de partenaires.

Derrière son bureau, au premier étage du siège d’Auber 93 et du club de cyclisme, le CMA 93, Stéphane Javalet consulte des mails, son courrier, répond au téléphone, avale un café tout en consultant la presse et finit par lever le nez de ses dossiers pour faire le point d’une saison dont il n’est pas peu fier.
« C’est vrai, on peut dire qu’elle a été exceptionnelle, reconnaît le directeur général d’Auber 93.
Avec 11 victoires et la 3e place au classement des équipes, nous avons largement rempli notre contrat... »

« Nous revendiquons ce statut de fournisseur du Tour Pro »
Pourtant, Stéphane Javalet devrait faire grise mine.
Depuis la fin des contrats, il a perdu plus de la moitié de ses effectifs partie signer chez ses voisins plus fortunés.
« Nous sommes très heureux d’avoir pu leur offrir cette promotion, assure Stéphane. Nous revendiquons ce statut d’ascenseur social et je suis particulièrement heureux qu’Auber 93 soit devenu un label de qualité, nous sommes les premiers fournisseurs des équipes du Pro Tour* qui n’hésitent pas à venir chercher des gars chez nous ».

Sitôt la saison finie, il s’est donc mis en quête de ses propres recrues : René Mandri, Jean Mespoulède, Florian Morizot et Emilien-Benoît Bergès qui déclarait, il y a peu dans le journal

Le Parisien : « Je suis heureux d’arriver à Auber, c’est un collectif de mecs qui ont envie de se battre pour intégrer les équipes du Pro Tour.
Et puis, tout semble se passer dans la bonne humeur, cela promet d’être sympa. »
Fidèle à ses objectifs de club formateur, où l’on respecte les sportifs, le CMA 93 continue donc sur sa lancée, avec un budget bien plus modeste que ses deux prédécesseurs au classement, la Française des Jeux et le Crédit Agricole.
Pour l’heure, les dirigeants s’em-ploient à faire tourner « la maison » et s’attache à régler aussi bien les problèmes matériels, humains et relationnels des équipes fanions que ceux de l’école de cyclisme que tous souhaiteraient voir se développer.
« L’idéal serait d’avoir un terrain BMX, c’est-à-dire un lieu de pratique du vélo à la fois pour de la vitesse et du tout terrain, se prend à rêver Stéphane Javalet. Ceux qui existent déjà font un malheur ! »

Enfin, en attendant de prendre quelques jours de repos, coureurs et dirigeants resteront mobilisés pour le débat public organisé le 5 novembre et la balade des P’tits Gars d’Auber, prévue le 6 à Clichy-sous-Bois. (Voir encadré ci-dessous).

Maria Domingues
Le 3 novembre 2005

*Les 20 meilleures équipes mondiales