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Le Panthéon d’Auber

Inaugurations de la rue Germaine Tillion et du parc Aimé Césaire le samedi 28 juin et le dimanche 6 juillet 2008.

Inaugurations de la rue Germaine Tillion et du parc Aimé Césaire le samedi 28 juin et le dimanche 6 juillet 2008.

Plutôt qu’un mausolée, des lieux
vivants pour rendre hommage à
deux grandes personnalités disparues
récemment…

A la mort d’Aimé Césaire, la question
du transfert de sa dépouille au
Panthéon avait agité quelque temps le
Paris des lettres et de la politique.
Puis,
on n’en a plus entendu parlé.
Pas sûr,
de toutes les manières, que le chantre
de la négritude, grand homme simple,
aurait apprécié la lourde solennité de la
chose…
Par contre, le poète, c’est certain,
n’aurait rien eu contre le fait que
l’on donne son nom à un parc !
Des
arbres, un lieu de vie, des enfants qui
s’amusent, le temps suspendu… bref,
une certaine sérénité plus en phase avec
le personnage.

C’est le dimanche 6 juillet que la
municipalité rebaptisera le parc de
l’Ecluse en parc Aimé Césaire.
A proximité
du Pont de Stains, boulevard
Félix Faure, ce bel espace vert a été
ouvert il y a cinq ans le long des berges
rénovées du canal Saint-Denis.
La cérémonie,
placée sous le signe de la poésie,
débutera à 11 h 30. Et puisque
l’on sera au bord de l’eau, elle coïncidera
avec le lancement officiel de l’opération
Auber Canal Plage.
Mais, chut !
Vous n’en saurez pas plus pour le moment,
la municipalité souhaite faire la
surprise aux Albertivillariens…
Quelques jours avant l’inauguration
du parc Aimé Césaire, une autre
personnalité sera mise à l’honneur.
Le
samedi 28 juin, la rue de la Montjoie,
située au coeur de la Plaine-Saint-
Denis, deviendra la rue Germaine
Tillion.

Elle aussi récemment disparue, cette
grande dame, ethnologue spécialiste du
peuple berbère, résistante et conscience
engagée contre la guerre d’Algérie, avait
un lien (indirect) avec Aubervilliers.

« Durant l’Occupation, c’est dans notre
ville qu’a été imprimé le premier journal
clandestin appelant les Français à
refuser la présence nazie et la Collaboration.
Il était diffusé, sous le manteau,
par le Réseau du musée de l’Homme
dont Germaine Tillion était l’une des
figures », explique le maire Jacques
Salvator, qui s’est personnellement
investi pour qu’un hommage soit rendu
à cette personnalité dont il admire
la vie et l’oeuvre.
Le journal s’appelait
Résistance. Par la suite et comme on le
sait, ce terme, employé pour la première
fois à Aubervilliers pour désigner l’action de ceux qui refusaient la France
de Vichy, allait faire florès !

Un autre lien existe entre la ville et
Germaine Tillion et, celui-ci, voulu,
est à venir…
En effet la rue qui portera
son nom débouche à deux pas de l’endroit
où va s’installer la prestigieuse
Ecole des hautes études en sciences
sociales (EHESS) dont le déménagement
de Paris est prévu.
Or, la célèbre
ethnologue fut la directrice honoraire
de cette institution.
Nul doute qu’elle
aurait apprécié d’être si près de ses étudiants…
La cérémonie qui débutera à 11 heures
est ouverte à tous, le rendez-vous est
fixé à l’angle de la rue des Fillettes et de
la rue de la Montjoie.

Frédéric Medeiros
Le 20 juin 2008

RUE GERMAINE TILLION
Angle des rues des Fillettes
et de la Montjoie.
Samedi 28 juin, 11 heures

PARC AIMÉ CÉSAIRE
Actuellement parc de l’Ecluse
Boulevard Félix faure.
Dimanche 6 juillet, 11 h 30

 

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