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Auber sur la Croisette

Ce soir, je me suis pris une claque ».
Ces mots sont allés droit au coeur
des auteurs de Rue des Cités. Prononcés
ce mardi 17 mai par le réalisateur
Michel Gondry, à l’issue de la projection
du film sur la Croisette, en plein festival de
Cannes, ils résument bien le sentiment de
tous ceux qui ont pu voir ce 52 minutes
réalisé par deux Albertivillariens, Hakim
Zouhani et Carine May.

Ce soir, je me suis pris une claque ».
Ces mots sont allés droit au coeur
des auteurs de Rue des Cités. Prononcés
ce mardi 17 mai par le réalisateur
Michel Gondry, à l’issue de la projection
du film sur la Croisette, en plein festival de
Cannes, ils résument bien le sentiment de
tous ceux qui ont pu voir ce 52 minutes
réalisé par deux Albertivillariens, Hakim
Zouhani et Carine May.

Au terme de trois ans de travail, et avec
le soutien de la municipalité, de l’université
de Villetaneuse et d’une bourse Défi
jeunes, le couple a livré un beau sujet sur
la banlieue.
« Merci de m’avoir aidée à
comprendre comment et ce que vivent les
jeunes, témoignait une spectatrice cannoise
lors de la première projection, je me doutais
bien que les médias nous embobinaient…

 »

Dans le public, le maire Jacques Salvator
n’a pas caché son émotion : « C’est très pro
et à la fois très vrai et touchant
 ».
Sélectionné par l’Association du cinéma
indépendant pour sa diffusion (Acid), Rue
des Cités a touché le jury qui l’a retenu
parmi les 250 films en lice. « C’est un film
riche d’une poésie humaine et urbaine et d’une grande subtilité
 », a commenté l’un
de ses membres, Jean-Baptiste Germain.
Fait de tranches de rigolades, d’échanges
et de dialogues colorés mais aussi de
drames cachés et de non-dits, Rue des Cités
parle à tout le monde.
Un peu à l’image de
ses comédiens, dont deux seulement sont
professionnels, mais tous habitant ou ayant
grandi à Aubervilliers.

Coproduite par Hors cadre et Nouvelle
Toile, tournée dans les rues, les cités et sur
les marchés de la ville, cette fiction fait
également référence à un reportage « bidonné
 » que France 2 avait tourné dans la
cité Jules Vallès sur un prétendu vol de
scooter en direct et qui avait choqué bon
nombre d’Albertivillariens.
« Cela nous
a profondément révoltés, se souvient
Hakim Zouhani, on ne pouvait pas laisser
passer ça
... »

Alors fiers d’Aubervilliers, d’être issus de
la banlieue ?
Assurément, et le groupe de
jeunes spécialement descendu à Cannes
pour l’occasion n’a pas manqué de le faire
savoir sur la Croisette où ils ont tout fait
pour attirer les spectateurs.
Cerise sur le
gâteau, au cours d’une conférence de presse
à laquelle participaient le maire et son adjoint à la Culture, Abderrahim Hafidi, le
cinéaste et réalisateur Michel Gondry a
exposé son projet, l’Usine à films amateurs,
que la ville va accueillir sur l’ancien
site de la Documentation française.
Son ouverture est prévue pour 2012 mais,
après le succès rencontré au Centre Pompidou,
l’affaire fait déjà grand bruit
d’autant que Jamel Debbouze s’est déclaré
partie prenante et parrain de cette belle
aventure.

Maria Domingues
Le 30 mai 2011

 

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