Pour grandir et construire ensemble
Les 28 membres
du Conseil local
des jeunes ont tenu
leur première séance
plénière, salle du
conseil, samedi 24
janvier, en présence
du maire. Ils ont
planché sur les
missions à venir.
Objectif : représenter
les jeunes
d’Aubervilliers
dans les débats
et les actions.
Ton officiel, chacun à son bureau
vérifie que les micros
fonctionnent.
Le Conseil local
de jeunes reprend du service
avec plein de nouvelles têtes et un fil
conducteur : celui de la solidarité et du
vivre ensemble.
C’est ce que leur rappelle
d’emblée leur référent, Noureddine
Skiker, chargé de mission Jeunesse.
Présidant cette première séance, à titre
exceptionnel, et avant que le CLJ ne
vole de ses propres ailes, le maire, Jacques
Salvator, a insisté sur l’importance de
« toujours garder en soi l’ambition.
Parmi
vous, il y aura peut-être des artistes, des
médecins… ce n’est pas impossible.
Vous
êtes promoteurs de cette idée, à vous de
l’impulser dans le quotidien ».
« Ne pas attendre que les choses se fassent »
Dans la salle où siègent habituellement
leurs aînés, la parité est respectée
et les âges oscillent entre 14 et 24 ans.
L’inévitable tour de table nous en dit
un peu plus sur ces jeunes qui souhaitent
s’investir dans leur ville : ils viennent
de différents quartiers ou écoles, la
plupart sont étudiants en audiovisuel,
histoire, ingénierie, commerce, ou bien
travaillent déjà en tant qu’animateur
ou agent d’escale.
Leurs envies ? S’investir dans l’environnement,
l’urbanisation, le sport et
les loisirs, la santé ou encore la solidarité
nationale ou internationale.
Mais Ullrich, étudiant et ancien président
du tout premier Conseil, ose un
bémol et s’adresse aux jeunes recrues :
« Nous ne devons pas attendre que
les choses se fassent.
Nous sommes de
jeunes adultes, à nous de proposer…
Et pas seulement des projets autour du
sport.
De plus, il va falloir être patient,
tout ne se fait pas en un jour, on n’a
pas le pouvoir exécutif… ce qui est bien
dommage d’ailleurs !
En tout cas, si
tous les étudiants diplômés quittent la
ville, c’est qu’il y a un problème ».
Une force de revendications
Omar Aït-Bouali, maire-adjoint à la
Jeunesse, va même plus loin : « Vous
n’êtes pas seulement une source de
propositions.
Vous êtes aussi force
d’opposition, de revendications, il faut
du conflit parfois pour que ça avance ».
Le ton est donné.
Prescilia, élève en terminale médicosociale,
espère « qu’ils pourront grandir
ensemble ».
D’autres comme Azzedine,
23 ans, BTS Communication en poche,
souhaite apporter ses compétences pour
informer sur les actions du Conseil.
Sofiane, lui, voit cette démarche
comme « une construction de soi-même
pour s’émanciper, porter un nouveau
regard sur les personnalités politiques
qui l’entourent ».
C’est le moment d’annoncer ses intentions.
Certains sont d’ores et déjà
déterminés à travailler dans une commission
et l’affirment, d’autres, plus timides,
demandent à voir.
Et si pour cette première prise de
contact beaucoup d’interrogations restent
en suspens, Ullrich, sans perdre de
temps, propose de « mettre en place
une nouvelle commission portant sur
l’emploi et le logement ».
Le Conseil se réunira à nouveau le 7 mars, notamment pour élire son ou sa
président(e).
Bien entendu, tous les
jeunes âgés de 14 à 24 ans y sont encore
et toujours les bienvenus.
Carine May
Le 6 février 2009
PROCHAIN CONSEIL LOCAL
DES JEUNES
Samedi 7 mars, 14 heures
Hôtel de Ville