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Arrêt sur image

TF1 s’invite à d’Alembert le 20 mars 2008 pour évaluer la qualité de ses JT.

TF1 s’invite à d’Alembert le 20 mars 2008 pour évaluer la qualité de ses JT.

Il fallait que quelque chose les travaillât
pour qu’ils y vinssent à
Aubervilliers les gens de TF1.

Concordance avec ce sale temps en ce
qui concerne l’audience de son JT de
20 heures ?
Rappelons que, pour la
chaîne privée, janvier aura été
frisquet : 36 % de part d’audience –
entre les 9 et 12 du mois – alors que
les scores habituels se situent autour
de 37-38 %.

La façon « maison » de traiter
l’information commencerait-elle à
lasser ?
Toujours est-il qu’une série
de rencontres ont été initiées avec
des lycéens de banlieue aux fins
d’« écouter leurs doléances et leurs
critiques pour comprendre leur vision
de notre chaîne », explique Samira
Djouadi, présidente de la Fondation
TF1, dans Le Parisien du 12 janvier
dernier.

Après Cergy-Pontoise et La Courneuve,
c’est donc à d’Alembert que
débarqueront Robert Namias, directeur
de l’information, et Harry
Roselmack, premier journaliste noir à
présenter le 20 heures.
Ça tombe
bien, ces messieurs échangeront avec
les élèves de première bac pro Secrétariat
qui doivent s’acquitter d’un projet
professionnel dans le cadre de
leurs études :
« On voulait faire un
reportage pour donner une autre
image de la banlieue, justement par
rapport à celle que donne la télé »,
lâche l’une d’elles.
Changement de
cap avec la venue de TF1 qui orientera
différemment ce devoir scolaire.

Conjointement avec d’autres collègues,
Fabienne Baruol, enseignante
en secrétariat, prépare ainsi sa classe
pour que la rencontre soit constructive.
On décortique après-coup les JT
de TF1, F2 et FR3 afin de concevoir
une grille d’analyse pertinente.
Arrêt
sur image… Très vite, des remarques
fusent : « Il faut voir combien de
temps ils accordent aux reportages sur
la banlieue ! »
Tiens justement, au
journal du mercredi 20 février, il était
question de Villiers-le-Bel.
Oui, mais
par trop brièvement !

Bien vu et il
faudra également être vigilant sur la
façon dont « on choisit et hiérarchise
l’information », avertit la professeure.
Capter et décrypter ce qui est dit et
montré, c’est toute la difficulté d’un
exercice auquel les premières n’auront
pas trop des vacances de février pour
se préparer.

Eric Guignet
Le 5 mars 2008

 

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