Quand l’intercommunalité fait parler d’elle
Le début d’année aura été marqué par des changements importants au sein de l’agglomération. La Courneuve a rejoint Plaine Commune qui a changé de président avec l’élection de Patrick Braouezec.
Le début d’année aura été marqué par des changements importants au sein de l’agglomération. La Courneuve a rejoint Plaine Commune qui a changé de président avec l’élection de Patrick Braouezec.
Le début d’année aura été marqué par des changements importants au sein de l’agglomération. La Courneuve a rejoint Plaine Commune qui a changé de président avec l’élection de Patrick Braouezec.
S’il fallait un signe de la montée en puissance de Plaine Commune, la soirée du 11 janvier au Stade de France aura certainement été celui-là.
Réunis en séance extraordinaire dans le temple sportif, les conseillers communautaires avaient, en ce début d’année, à entériner l’arrivée d’une nouvelle venue : La Courneuve.
Ils devaient aussi élire leur nouveau président. Patrick Braouezec, l’ex-maire de Saint-Denis (PCF), étant pressenti pour succéder à Jacques Poulet.
Avec un public au rendez-vous (plus de 500 personnes massées dans l’auditorium du Stade de France) et des grands écrans pour retransmettre ce moment important de la vie intercommunale, Plaine Commune a fait la démonstration de sa force.
En cinq ans d’existence à peine, la communauté d’agglomération s’est définitivement imposée dans le paysage local. Lieu d’échanges entre les élus des villes membres qui la composent, c’est au sein de cette structure de coopération intercommunale que se dessine, désormais, l’avenir du Nord-Est parisien.
Jacques Poulet, en passant le relais à Patrick Braouezec, l’a rappelé. Jack Ralite, le doyen de l’assemblée, aussi, lui qui avait jeté les bases de cette coopération dès les années 80.
La Courneuve est la 8e ville à entrer dans l’agglomération
Dans ce contexte, l’arrivée de La Courneuve accentuera certainement encore cette dynamique. Avec ses
35 000 habitants, c’est une ville de bonne taille qui prend place aux côtés de ses voisines (Aubervilliers, Epinay, L’Ile-Saint-Denis, Pierrefitte, Saint-Denis, Stains et Villetaneuse). Désormais, Plaine Commune est au complet.
Et, à moins que Saint-Ouen ne se décide à la rejoindre, ses frontières qui recoupent un bassin de vie et d’activités aux caractéristiques similaires (logement, emploi, développement économique, besoins sociaux) n’évolueront plus.
Avec une quinzaine de compétences déléguées par les villes, la « coopérative » intercommunale, qui intervient aussi bien dans le ramassage des poubelles que dans le montage d’opérations d’aménagement d’envergure, aura du pain sur la planche pour les prochaines années.
Surtout si, comme on peut l’espérer, Paris décroche les JO 2012. Auquel cas, la moitié des épreuves se déroulerait sur l’agglomération (Saint-Denis et Aubervilliers).
Après la Coupe du Monde 98, ce serait un nouveau coup de projecteur et de nouveaux équipements publics en perspective pour Plaine Commune. De quoi accompagner son développement alors qu’il reste beaucoup à faire.
Patrick Braouezec :
« Un développement qui doit avoir des retombées pour tous »
A peine élu, Patrick Braouezec a fixé un cap : « Avec 310 000 habitants, nous sommes la dixième communauté d’agglomération de France.
Et sans doute aussi, au regard des attentes sociales qui s’expriment dans ce Nord parisien si souvent relégué, celle qui est la plus chargée de responsabilités. Avec le redémarrage économique de la Plaine, nous avons enregistré des succès.
Reste que ce développement doit mieux bénéficier à notre population. C’est notre objectif premier : faire en sorte que Plaine Commune reste un territoire populaire où il soit
possible de vivre et travailler pour ses habitants d’aujourd’hui. »
Se faire entendre de l’Etat
Problème : la communauté d’ag-glomération qui pèse d’un bon poids démographique - et désormais économique - n’est pas assez prise en compte par les pouvoirs publics.
A l’exemple de l’épineux dossier transports en commun où les besoins de Plaine Commune - pourtant inscrits en bonne et due forme dans un programme d’aménagements négocié entre la Région et l’Etat - peinent à être satisfaits (pour Aubervilliers : la ligne 12 du métro et le tramway).
A pouvoirs accrus, enjeux politiques plus marqués. C’est sans doute le sens qu’il faut donner à l’élection plus difficile que prévu du bureau communautaire suite au choix du nouveau président.
Une friction passagère au sein de la majorité qui aura révélé au moins une chose : être en responsabilité au sein de l’agglomération a désormais toute son importance pour un politique local.
Et ça aussi, c’est la preuve d’une montée en puissance de Plaine Commune !
Frédéric Medeiros