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Ils s’appelaient Mouloud, Max, Salah, Marcel, Robert et Ali...

A la tête d’une délégation, le maire Jacques Salvator déposera ce jeudi 15 mars à 11 h, une gerbe au pied de la plaque de la rue Germaine Tillion pour commémorer les cinquante ans de la mort de ses compagnons en Algérie, assassinés par l’OAS.

A la tête d’une délégation, le maire Jacques Salvator déposera ce jeudi 15 mars à 11 h, une gerbe au pied de la plaque de la rue Germaine Tillion pour commémorer les cinquante ans de l’assassinat par l’OAS de ses compagnons en Algérie.


Mouloud Feraoun, Max Marchand, Salah Ould Aoudia, Marcel Basset, Robert Eymard et Ali Hammoutene ont été exécutés par un commando de l’OAS quelques jours avant les Accords d’Evian proclament le cessez-le-feu en Algérie.

L’assassinat de ces six inspecteurs des centres sociaux éducatifs créés par l’ethnologue Germaine Tillion intervient à l’occasion d’une journée de terreur déclenchée par l’OAS pour essayer d’empêcher le rendez-vous d’Evian et le processus de paix engagé.
Ce 15 mars, pas moins de 120 attentats sont commis sur le sol algérien.

En s’attaquant aux membre d’un centre social éducatif, l’OAS vise directement ceux qui oeuvraient pour un rapprochement entre Français et Algériens.
On y pratiquait, notamment, de l’alphabétisation et de la formation professionnelle pour jeunes et adultes.

«  Apprendre à lire et à écrire à des enfants, donner un métier à des adultes, soigner des malades – ce sont des choses si utiles qu’elles en paraissent banales : on fait cela partout, où, à tout le moins, on envie de le faire. (…) Et c’était de quoi s’entretenaient ces six hommes, à 10 heures du matin, le 15 mars 1962… »
Extrait du texte de Germaine Tillion paru dans le Monde du 18 mars 1962

En ce cinquantième anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie, et par ce geste, la municipalité d’Aubervilliers souhaitait rendre hommage à ces militants de l’humanité.

 

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