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Les Jeux dans sa raquette

Dans trois ans, Aubervilliers comptera-t-il un médaillé olympique de badminton dans sa population ?

Dans trois ans, Aubervilliers comptera-t-il un médaillé olympique de badminton dans sa population ?

La réponse est dans la raquette de Bruno Cazau. A 20 ans, ce sportif de haut niveau fait des Jeux de Pékin sa priorité absolue.
Mais sur ce continent où les champions poussent comme des bambous après la pluie, la concurrence est terrible.
Tant mieux, lui et ses coéquipiers de l’équipe de France n’auront rien à y perdre.

Bruno est un pur produit de sa ville. Il a grandi rue Firmin Gémier, entre le stade André Karman et le gymnase Guy Moquet. « Nous étions une dizaine de copains, fourrés sur les installations sportives », se souvient-il.
Il a fait sa scolarité au groupe scolaire Gémier, puis au collège-lycée Henri Wallon.
Et s’il s’est hissé doucement mais sûrement parmi les meilleurs spécialistes français, il doit son entrée dans la carrière à un ange gardien.

« J’ai démarré le bad à six ans avec mon frère, au centre de loisirs de mon quartier, grâce à Jean Réa, un sacré bonhomme qui a créé la section badminton du CMA et m’a tout appris », rappelle-t-il.
Bruno Cazau a craqué pour le côté sympa et convivial de son sport, alors de pure détente.
« En benjamin, j’ai disputé ma première compétition et réalisé que j’avais un potentiel ».
Au point de se hisser - déjà - quelques saisons plus tard, parmi les huit meilleurs minimes d’Europe.
Mais pour jouer crânement sa chance en 2008, Bruno a dû faire des sacrifices.
Le double champion de France a intégré l’internat sport-études de Châtenay-Malabry et rentre chez lui le week-end
seulement.
Sauf en cas de compétitions ou de tournois aux quatre coins de l’Europe.
Surtout, il a dû quitter Aubervilliers et le CMA, son club de toujours au profit d’Issy-les-Moulineaux, le numéro un français.
« On m’a proposé des infrastructures et des facilités d’entraînement que ne pouvait pas m’offrir le CMA ».

Bruno Cazau est aujourd’hui dans le classement des 250 meilleurs joueurs de la planète.
Mais s’il veut aller à Pékin, il devra entrer dans le top 30 mondial. Il a encore le temps d’y parvenir.
Et derrière 2008 se profile déjà 2012, avec Paris en points de suspension.
Bruno aura 28 ans, l’âge idéal pour se battre à armes égales avec les Chinois et les Indonésiens.

Frédéric Lombard

 

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