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Des prunes contre les dépôts sauvages

Sur le terrain depuis le début du mois
de mars, 5 agents
en charge de la résorption des dépôts sauvages quadrillent la ville aux fins de prévenir, expliquer
et, si cela ne suffit pas, verbaliser.

Sur le terrain depuis le début du mois
de mars, 5 agents
en charge de la résorption des dépôts sauvages quadrillent la ville aux fins de prévenir, expliquer
et, si cela ne suffit pas, verbaliser.

La propreté, un sujet qui fâche... Il y a de quoi : selon les statistiques de Plaine Commune, on relevait encore en décembre dernier 26 tonnes par jour de dépôts sauvages ! Sûr, ça fait réagir sur le blog de la démarche quartier. « Il ne devrait y avoir aucun quintal de dépôts sauvages », pouvait-on y lire courant mars.

Au fil des échanges électroniques, on se rend compte que tout le monde ne connaît pas encore le nouveau dispositif chargé de lutter contre ce poison urbain.
Et pourtant... « Nous sommes effectifs depuis le début du mois de mars et nous avons déjà adressé 310 courriers recommandés de mise en demeure.
Sur le terrain, voilà qui a donné lieu à quelque 700 interventions, occasionné des contacts directs avec ceux qui contournent les règles de civilités : ils n’ignorent plus maintenant qu’ils risquent une amende », résume Henri Clément, responsable Propreté sur Plaine Commune.
Nous ?
Cinq agents motorisés - à scooter - quadrillent quatre secteurs d’Aubervilliers (Heurtault, Centre-ville, Maladrerie et Villette) de
7 heures du mat’ jusqu’à 16 h 30. Leur mission est claire : expliquer, prévenir et au final verbaliser en cas d’autisme sur le sujet.
La douloureuse en prix d’appel ? 450 euros. Et ça augmente proportionnellement au volume à enlever...

Un canapé dans un arbre

Avec la brigade « anti-sauvagerie », on atterrit rue de l’Abeille.
« Il y a un agent par secteur et après notre tournée, on se rejoint s’il y a lieu pour aller voir les contrevenants », explique José.
Comme ses collègues, l’homme est confiant, et patient surtout : « Se faire connaître, ça prend du temps. Mais les gens sont plutôt contents de nous voir. »

Tiens, tiens... des ordures, des sacs épars sur le trottoir, et ce n’est pas la première fois sur ce site.
Sciemment, la voirie ne les a pas ramassés pour permettre aux agents de salubrité de fouiner et de relever des indices : courriers, factures, une adresse... la main dans le sac après coup, quoi
Et ça marche.
Ce dépôt-là, un vrai
cas d’école, permet d’identifier ses auteurs.
Remontrance verbale auprès du responsable de la résidence impliquée, négociation de mise en place d’une nouvelle collecte, ça devrait résoudre l’affaire.
Sinon, il y a le flag. Certains soirs, les agents peuvent verbaliser... prendre la main dans le sac. Gare !

Qu’est-ce qu’on voit dans ce métier ? Tout : « Un canapé dans un arbre ! », se souvient un agent...
Direction rue Pierre Larousse pour un changement de décor, de déchets aussi. Ici, on jette gravas, etc. « Des rebus de début et fin de travaux des entreprises du bâtiment. Classique ! », commente José.
Procédure identique : trouver une adresse, cela pour monter un dossier à partir duquel sera expédié un courrier d’avertissement... Las, les fouilles ne donneront rien ici.
On embraye alors vers le 201 Félix Faure, pour un dépôt mixte, industriel et ménager. Pots de peinture, fringues, jouets et bingo !
Une facture et une belle adresse à... Levallois. Z’auront des nouvelles d’Auber.

Inédit, le dispositif est à l’essai pendant une année sur Aubervilliers et Henri Clément se veut optimiste : « On a déjà résorbé 40 à 50 % des petits dépôts domestiques en un mois et demi de temps.
On songera prochainement
à le généraliser sur l’ensemble du territoire. »

Eric Guignet
Le 3 mai 2007

 

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