Reconnaissance du 17 octobre 61
Chaque année, la Ville d’Aubervilliers commémore les tragiques événements du 17 octobre 1961. Cette nuit-là, à Paris, les forces de police dirigées par le préfet Maurice Papon avaient tué plus d’une centaine de manifestants algériens. Le Président, au nom de la République, vient de reconnaître la gravité des faits. Le maire Jacques Salvator l’en a remercié.
Chaque année, la Ville d’Aubervilliers commémore les tragiques événements du 17 octobre 1961. Cette nuit-là, à Paris, les forces de police dirigées par le préfet Maurice Papon avaient tué plus d’une centaine de manifestants algériens. Le Président, au nom de la République, vient de reconnaître la gravité des faits. Le maire Jacques Salvator l’en a remercié.
Chaque année, la Ville d’Aubervilliers commémore les tragiques événements du 17 octobre 1961. Cette nuit-là, à Paris, les forces de police dirigées par le préfet Maurice Papon avaient tué plus d’une centaine de manifestants algériens. Le Président, au nom de la République, vient de reconnaître la gravité des faits. Le maire Jacques Salvator l’en a remercié.
Merci Monsieur le Président,
Merci d’avoir, cinquante et un an après les faits, reconnu la tragédie du 17 octobre 1961 en déclarant que : "Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression, La République reconnaît avec lucidité ces faits.
Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes."
Vous savez l’engagement de la ville d’Aubervilliers pour la reconnaissance historique de la répression sanglante qui s’était abattue sur les manifestants, pacifiques, du 17 octobre 1961 au cœur de la capitale.
Dès le lendemain de la répression sur les murs de la ville, un tract édité par la communauté protestante, appelait les citoyens à ne pas se taire et à manifester leur indignation contre toutes les formes de violence dont ils sont témoins.
Didier Daeninckx, à travers son livre, Meurtre pour mémoire, dès 1983 mit des mots sur cette page noire de l’histoire de la Ve République et désigne les coupables.
Puis l’acte symbolique d’élus d’Aubervilliers qui depuis 1995 rendent un hommage aux victimes en jetant à chaque date anniversaire des œillets dans le Canal Saint Denis, qui a charrié le corps de plusieurs victimes, dont celui de Fatima Bedar.
Enfin en 2001, l’apposition d’une plaque commémorative au pied de la passerelle Fraternité qui engendre ce même canal, par Jack Ralite.
Alors qu’au lendemain de votre désignation comme candidat à la présidentielle, le 17 octobre 2011, vous faisiez de cette reconnaissance une de vos promesse de campagnes en l’accompagnant d’un dépôt de gerbe au pont de Clichy et en signant l’Appel pour la reconnaissance officielle de la tragédie du 17 octobre 1961 à Paris, nous nous rendions avec une délégation d’élus, de militants et d’habitants, à la station de métro Solferino où de nombreux algériens trouvèrent refuge et purent s’enfuirent grâce à l’aide d’un militant PSU passé à la postérité sur un cliché d’Elie Kagan.
A Aubervilliers, nous étions attentifs à ces signes encourageants qui nous ont rendus confiant à l’aube de cette 51ème commémoration.
Aussi, vendredi 19 octobre, en lien avec la commémoration, nous organisons un événement qui rendra hommage au combat de Mouloud Aounit en faveur de la reconnaissance officielle de ce drame.
Deux mois après sa disparition, nous sommes heureux et fiers de pouvoir ouvrir cette manifestation par l’annonce d’une première avancée.
La fierté d’un pays c’est naturellement sa puissance économique, parfois sa puissance militaire, son rayonnement culturel et social, mais c’est aussi, sur sa capacité, son courage à reconnaitre ses erreurs que l’honneur d’une nation se construit.
Jacques Salvator
Maire d’Aubervilliers
Le 26 octobre 2012