La tête dans le béton, la main sur le coeur
Si « le travail c’est la santé », Daniel Ruffinoni en est un bon exemple. A 63 ans,
cet Albertivillarien, parti de rien, est à la tête de son entreprise. Ce patron atypique
et dynamique, fier de son métier, peut l’être tout autant de son parcours.
Si « le travail c’est la santé », Daniel Ruffinoni en est un bon exemple. A 63 ans,
cet Albertivillarien, parti de rien, est à la tête de son entreprise. Ce patron atypique
et dynamique, fier de son métier, peut l’être tout autant de son parcours.
Si « le travail c’est la santé », Daniel Ruffinoni en est un bon exemple. A 63 ans,
cet Albertivillarien, parti de rien, est à la tête de son entreprise. Ce patron atypique
et dynamique, fier de son métier, peut l’être tout autant de son parcours.
J’avais 17 ans, je venais de louper mon bac... mon père m’a placé en apprentissage à Aubervilliers
pour y apprendre le métier et voilà... »
C’était en 1960, Daniel Ruffinoni, neveu d’un paveur de la ville d’Aubervilliers fils et petit-fils d’un maçon de Bergame, n’a pas encore son CAP et BEP en poche. Il ne sait pas encore que, vingt ans plus tard, il créera sa propre boîte, l’Entreprise générale des Cités (EGDC).
Fondée en 1982 et longtemps installée rue des Cités, sa petite société démarre timidement.
« On était quatre, ma femme Michelle, un compagnon et un aide, puis les années ont passé, les contrats sont arrivés, j’ai pu embaucher... »
Aujourd’hui, EGDC emploie
33 personnes, dont les enfants,
Béatrice et Frédéric Ruffinoni.
Outre ses connaissances et son expérience professionnelle, Daniel est un grand communicateur. Ce sexagénaire intrépide, qui enfourche quotidiennement sa moto pour visiter ses chantiers, adore rencontrer, parler, comprendre les autres.
Comme Jean-Jacques Rousseau, il pense que l’homme étant bon par nature il faut lui « faire confiance dès le départ ».
Fort de ce principe Daniel Ruffinoni laisse à ses « gars » l’autonomie dont ils ont besoin pour gérer leur chantier. Jamais trahi, entouré de sa famille et de ses collaborateurs, Daniel est aujourd’hui un homme et un entrepreneur comblé.
Fervent défenseur du travail manuel, il consacre aussi beaucoup de temps à la formation professionnelle. Et, s’insurge contre tous ceux qui dénigrent ou méprisent ces corps de métier où l’on se sert de ses mains, de son corps pour bâtir.
« Cela ne veut pas dire qu’on ne se sert pas de nos têtes », raille ce bon vivant qui ne manque jamais l’occasion de faire la fête avec son équipe.
« Les gens n’ont pas idée de l’ambiance sympa qui règne sur un chantier, affirme Daniel, on blague, on se moque... et puis quand les soucis sont là, on sait aussi s’épauler. »
Ce qu’il aime dans le métier ? les gens !
Nullement passionné par le béton, c’est bien l’aspect humain du métier qui a séduit Daniel qui se pique de « bien connaître » ses collaborateurs.
Côté clientèle, EGDC sait aussi soigner le service. La Caisse primaire d’assurance maladie, les hôpitaux, les communes apparaissent sur ses plannings.
Trop à l’étroit dans ses locaux historiques de la rue des Cités, mais désireux de rester à Aubervilliers, « on y a trop de souvenirs, des amis, nos habitudes... », les Ruffinoni déménagent, en 2004, rue Chapon.
Un siège social moderne et élégant où ils se sont aménagé un appartement et des locaux professionnels à leur image : simples et chaleureux.
Du sous-sol
au deuxième étage, chacun a pris sa place. Dans la cour, des véhicules, du matériel, un grand bureau et un réfectoire pour les ouvriers et une forge qui abrite régulièrement... « les coups à boire ! »
Maria Domingues
Le 3 novembre 2006