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Wagons de protestations





Report du métro : Elus, habitants et travailleurs exigent un respect du calendrier.

« On veut le métro, on veut le métro ! »
scandent près de 150 habitants, salariés,
élus à la station Front Populaire.
Vendredi 14 novembre à 18 heures, ils
ont répondu à l’appel du maire, Pascal Beaudet,
et de l’association Métr’Auber.
« Je
viens montrer mon mécontentement face à
un engagement qui n’est pas tenu
 », s’exclame
une habitante. L’objet de la colère ?
Prévue en 2017, l’ouverture des deux stations
de métro au Pont de Stains et en centre-
ville serait reportée à fin 2019.

« Aujourd’hui, à nouveau, il faut qu’on fasse
du bruit, c’est comme ça qu’on fait bouger
les choses
 », explique une adhérente de
Métr’Auber.
Depuis 1999, l’association milite pour que le métro desserve le coeur
d’Aubervilliers. Aucun de ses sympathisants
n’a oublié l’irruption collective impromptue
dans les locaux du Stif (Syndicat
des transports d’Ile-de-France), au début
des années 2000, pour exiger la remise à
l’ordre du jour du prolongement de la ligne
12 jusqu’au centre-ville.

« De qui se moque-t-on ? »

Depuis, ce prolongement avait été confirmé
et les travaux lancés. Pourtant, fin 2012, la
station Front Populaire ouvre seule, devenant
le terminus temporaire de la ligne.
Les
deux stations restantes pour arriver à la mairie sont repoussées à 2017. Alors, en octobre
dernier, l’annonce de la RATP d’un
nouveau report a suscité l’indignation. «  A
qui va-t-on faire croire qu’il faut 7 ans pour
construire deux stations ?
 », lance le maire,
entouré de ses adjoints, derrière une grande
banderole.
Car le tunnel, lui, est déjà creusé.
La RATP a avancé des raisons techniques
et administratives. « De qui se moque-ton
?
s’étrangle la présidente de Métr’Auber,
Josiane Guinard. La RATP aurait mal
bouclé le projet ? Nous demandons à voir
le dossier de toute urgence
 ».

Pour un métro en centre-ville
en 2017

Le centre-ville reste ici désespérément non
desservi… alors que les autres villes de petite
couronne ont un métro central et que
des projets de transport, comme le tramway
T3, sont ailleurs menés à bien. « Serait-
on considérés comme des citoyens de
seconde zone ?
 », s’inquiète une habitante
parmi les manifestants. Autrement dit, le
dossier serait-il non prioritaire ?
Tout plaide pourtant pour un métro, vite.
« Chaque jour, 30 000 personnes partent
d’Aubervilliers pour aller travailler, et autant
y viennent
 », chiffre le maire. Le chantier
de la station chamboule le centre-ville.

De nouveaux habitants arrivent. Comme
Viviana, qui témoigne : « Toute jeune maman,
j’ai emménagé près de la mairie en
2009 avec, alors, une promesse de métro
dans les 3 ans. Maintenant mon fils a
6 ans et toujours rien. Et on galère vraiment
dans les transports !
 »
Geoffroy, lui,
n’est pas encore albertivillarien… Il a signé
pour un logement en construction rue de
la Nouvelle France, pensant voir arriver le
métro en 2017.
Tous sont réunis pour exiger le métro en
centre-ville en 2017, ainsi qu’un renforcement
des lignes de bus 35, 150, 170 et 173
en attendant.

La pétition a déjà rassemblé
près de 2 000 signatures. Parallèlement, le
maire, le président de Plaine Commune,
Patrick Braouezec, et Métr’Auber ont obtenu
un rendez-vous avec la direction de la
RATP le 16 décembre.
« Ce rassemblement
est une première action symbolique,
soutient le maire. Il y en aura d’autres
 ».

Naï Asmar
Le 3 décembre 2014

Signez la pétition : La RATP doit respecter le calendrier des travaux de la ligne 12 !

 

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