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Nuit blanche à la Maladrerie





Cette année, samedi 6 octobre, le quartier de la Maladrerie s’est animé dès la tombée du jour, pour sa troisième Nuit blanche. Au détour des rues et des allées piétonnes, de nombreuses créations mêlant arts numériques, photos, vidéo, danse, musique, arts du cirque, ont fait de cette nuit un moment unique, sur le thème du voyage.

Cette année, samedi 6 octobre, le quartier de la Maladrerie s’est animé dès la tombée du jour, pour sa troisième Nuit blanche. Au détour des rues et des allées piétonnes, de nombreuses créations mêlant arts numériques, photos, vidéo, danse, musique, arts du cirque, ont fait de cette nuit un moment unique, sur le thème du voyage.

Dès 18 h 30, dans la grande salle de l’espace Renaudie, les visiteurs ont pu s’évader vers d’insolites lieux urbains, avec le film Des musiciens dans la ville, montrant des élèves du Conservatoire à rayonnement régional d’Aubervilliers-La Courneuve (CRR 93) jouer de la musique et danser sur le chantier du nouveau conservatoire à Aubervilliers ou sous l’A86.
Sur scène, des musiciens ont joué en écho aux images. Le tout coordonné par le violoncelliste Christophe Boney et l’artiste plasticien Maxence Rifflet.
Plus tard, toujours dans la même salle, plusieurs œuvres audiovisuelles issues de la collection d’art contemporain du Conseil général, ont été diffusées.
Ainsi, un court-métrage réalisé par Marie Reinert, filmant en plan fixe un escalier de la Gare du Nord, a montré comment les usagers se croisent, se contournent en déviant de leur trajectoire, dans un flux toujours recommencé.
Dans les étages de l’Espace Renaudie, des œuvres d’élèves du Centre d’Arts plastiques Camille Claudel ont été exposées.

Cartographie interactive, cirque et magie autour du parking des Joyeux

Sur le parking des Joyeux, pour le projet Vous êtes ici de Matthieu Tercieux, de vastes plans de ville aux formes et aux couleurs mouvantes, réalisés avec le concours d’enfants de l’association Angi, ont été projetés au sol.
Chaque pas des visiteurs déclenchait une animation interactive ou l’apparition d’un nouveau chemin.
Un moment ludique, les jeunes visiteurs ne s’y sont pas trompés !
Autre temps fort de cette Nuit blanche, le spectacle de cirque de l’Académie Fratellini, prévu initialement sur le parking des Joyeux, a été maintenu malgré la pluie mais improvisé à l’intérieur du foyer Edouard Finck.
Toujours dans le foyer, Dubreken, une installation réalisée par Les Allumeurs sur les rites et la magie de la population Rom de Seine-Saint-Denis, a rayonné de son atmosphère imprégnée de l’imaginaire du forain et de l’enchanté.
Pour cela, deux artistes plasticiennes, Zsazsa Mercury et Sylvie Da Costa, sont allées à la rencontre de Roms du campement bidonville de la rue du Landy et des villages d’insertion d’Aubervilliers et de Saint-Ouen, aidées par les associations ALJ 93 et Aset 93.
« Nous avons réalisé un travail d’ethnographie, et mis en place des ateliers pratiques de fabrication, vidéo et danse où nous avons fait participer les Roms », explique Zsazsa Mercury.
Les artistes ont alors laissé libre court à leur créativité pour concevoir un jardin imaginaire, à base de recettes de « potions magiques du bonheur », et de banales armoires à pharmacies qui, en s’ouvrant, laissaient découvrir de mystérieux trésors, poupées et crânes miniatures.
Le tout sur une musique de Julien Danon mixant des morceaux de jazz manouche et de flamenco.

La Maladrerie en vision panoramique à côté de la galerie Art’o

Plus loin, à côté de la galerie Art’o, le projet photographique Inside Out de l’artiste Jessica Servières montrait une vision positive du vivre ensemble.
«  Les architectes de la Maladrerie étaient engagés dans une démarche visant à rendre le logement social beau et agréable, loin de la barre rectiligne. J’ai voulu saisir comment cette volonté se concrétise aujourd’hui », explique Jessica Servières.
Elle s’est placée longuement dans différents endroits du quartier et a pris une multitude de photos.
Elle a ensuite monté des images panoramiques qu’elle a installées sur des lanternes.
Résultat, deux heures de vie du quartier rassemblées sur chaque image, sur laquelle le temps se déploie à mesure que l’œil circule.
Toujours à côté de la galerie Art’o, Vadrouille, un film réalisé dans le cadre d’un atelier vidéo animé au sein de l’Association Hors-Cadre par Raphaël Fiumani Jacquemot, réalisateur et habitant de la Maladrerie, a été projeté.

Voyages dans des contrées lointaines, et en enfance…

Rue de la Maladrerie, pour l’installation Black and white night, Le Caravansérail, société de création audiovisuelle et de design sonore, et Tendance floue, collectif de photographes, ont uni leurs forces pour créer un bus, dans lequel ont été projetées des images sur des écrans faisant office de fenêtres.
Un voyage virtuel dans différents pays, de Bamako à New York en passant… par Aubervilliers.
Autour de la médiathèque, l’atelier Kuso a quant à lui proposé aux visiteurs de se faire photographier en choisissant, à l’aide d’un montage sur ordinateur, un paysage du monde de leur choix. Des vêtements du cru leur ont également été prêtés !
Les photos ont été collées sur une vaste carte du monde qui s’est alimentée au fil de la soirée.
Un peu plus tard, l’atelier a organisé, le temps d’un voyage en enfance, un karaoké spécial années 80, à base de génériques de séries et de dessins animés.
A l’intérieur de la médiathèque Henri Michaux, c’est dans une atmosphère conviviale que des contes africains ont été délivrés par l’auteur, metteur en scène et comédien Gabriel Kinsa.
Enfin, pour continuer à réchauffer les corps, et les papilles qui vont avec, trois espaces de restauration ont été mis en place, dont un de cuisine haïtienne par l’association Picmaa.

Naï Asmar
Le 7 octobre 2012


 

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