Le 170 nouveau couche tard
Des bus jusqu’à
00 h30, des voitures plus confortables,
des couloirs protégés, la cote d’amour
du 170 labellisé Mobilien remonte dans le cœur
de ses usagers.
Des bus jusqu’à
00 h30, des voitures plus confortables,
des couloirs protégés, la cote d’amour
du 170 labellisé Mobilien remonte dans le cœur
de ses usagers.
Des bus jusqu’à
00 h30, des voitures plus confortables,
des couloirs protégés, la cote d’amour
du 170 labellisé Mobilien remonte dans le cœur
de ses usagers.
Le 170 joue les prolongations entre la Porte des Lilas et la gare RER de Saint-Denis.
Depuis le 1er novembre, les bus RATP de cette ligne circulent désormais jusqu’à minuit et demi - derniers départs de Saint-Denis et des Lilas - au lieu de 21 h 30 auparavant.
La fréquence des rotations se ralentit à partir de 22 heures, avec un départ en moyenne toutes les trente minutes. Mais cette cadence nocturne est maintenue tous les jours de la semaine, dimanche et jours fériés inclus.
Un mois après l’entrée en vigueur de ces nouveaux horaires, qu’en pensent les usagers ?
Premier élément de réponse devant l’arrêt La Roseraie- République avec deux personnels soignants de la clinique.
« J’habite dans le haut Pantin et maintenant je peux laisser ma voiture au garage pour
rentrer chez moi tard », se félicite l’une d’elle.
« C’est une ligne assez fréquentée le soir et c’est plus rassurant de se sentir ainsi entourée dans le
bus », ajoute sa collègue.
Avis confirmé par le nombre des places assises occupées dans la voiture.
Il y a beaucoup d’hommes, un sac sur l’épaule. Certains reviennent d’un entraînement sportif, d’autres partent au travail.
« Prendre le bus signifie faire des économies, moi qui me déplace dans toute la banlieue.
Dès que les transports le permettent, j’en profite à fond », déclare Djibril.
Employé dans une société de sécurité, il rejoint son site de gardiennage,
aux Lilas.
« Maintenant, j’arrive moins crevée à la maison »
Sur le trottoir d’en face, sous l’abri- bus de l’arrêt Quatre Chemins-
République, Samir et Mohand croquent dans un sandwich frites-poulet acheté au Hayal.
« Avant, on ne venait pas ici le soir. Maintenant, on redécouvre ce coin d’Aubervilliers la nuit », commente l’un des adolescents.
Ils devront s’armer de patience car le 22 h 50 leur est passé sous le nez voici 2 minutes. Ils n’avaient pas pris en compte les données du Système d’information en ligne (Siel) qui annonce en temps réel le passage
des deux prochains bus.
Félicidad a mieux calculé son coup, jaillissant
à point nommé du métro Quatre-Chemins pour attraper le 23 h 20.
« Je suis agent d’entretien à Paris et maintenant j’arrive moins crevée à la maison ».
Les améliorations ne se limitent pas aux horaires. Les habitués connaissent les couloirs de bus grâce auxquels les véhicules échappent partiellement aux encombrements.
C’est un des effets positifs du label Mobilien.
Depuis le 1er novembre, l’ensemble des véhicules alimentés GPL ont été remplacés par des Agoraline au gasoil.
Ils répondent aux dernières normes européennes en matière d’environnement. Ces modèles plus performants peuvent aborder en souplesse et à pleine charge la redoutable côte du Pré-Saint-Gervais, hier « le cauchemar des machinistes », confie l’un d’eux.
Le confort intérieur des passagers a été amélioré avec 7 places assises supplémentaires, une ventilation forcée et des vitres athermiques.
Ce plus devrait limiter les phénomènes de fournaise ou d’étuve, aux beaux jours.
Quoi qu’en cette période de frimas, on est tous un peu orphelins des premiers rayons du soleil sur les surfaces vitrées.
Frédéric Lombard
Le 8 décembre 2005