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Une seule station pour la ligne 12 ?

C’est actuellement le plus grand flou sur cette arrivée essentielle pour la ville. Une incertitude et des remises
en question qui valent pour la plupart des nouveaux projets de transports en commun en Ile-de-France.

C’est actuellement le plus grand flou sur cette arrivée essentielle pour la ville. Une incertitude et des remises
en question qui valent pour la plupart des nouveaux projets de transports en commun en Ile-de-France.

Les élus locaux tirent la sonnette d’alarme.
Après six mois de bras de fer, Jean-Paul Huchon, le président de la Région, annonçait, il y a quinze jours, qu’il avait obtenu des crédits de l’Etat pour acheter du matériel neuf pour les transports en commun franciliens.
Une bonne nouvelle, malheureusement suivie dans la foulée d’une très mauvaise !
Deux jours plus tard, un comité interministériel d’aménagement et de compétitivité du territoire rayait d’un trait de plume les centaines de millions d’euros promis par l’Etat dans le cadre du contrat de plan pour financer la construction de nouvelles infrastructures de transports en Ile-de-France.
Autrement dit, le gouvernement reprenait d’une main ce qu’il avait donné de l’autre.

Conséquence : une bonne partie des liaisons banlieue à banlieue qui devaient voir le jour (on sait que l’agglomération parisienne souffre d’un important déficit en la matière) passent à la trappe.
Pour Plaine
Commune, cela signifie que l’ouverture des lignes de tramways Saint-Denis-Pierrefitte-Sarcelles et Saint-Denis-Epinay-Villetaneuse, le prolongement du T1, la mise en service de la rocade ferroviaire tangentielle nord et l’ouverture de la gare Evangile sur la ligne du RER E sont repoussés aux calendes grecques !
« Inacceptable », tonne le président de la communauté d’agglomération, Patrick Braouezec. Le maire d’Aubervilliers, Pascal
Beaudet, parle lui « d’irresponsabilité de la part de l’Etat ».

Incertitudes sur les deux stations du centre-ville

Avec 27 projets sur 47 qui restent à quai, nul doute que les réactions des élus franciliens seront fortes dans les semaines à venir.
Et la ligne 12, là-dedans ? Si l’ou-verture de la station Proudhon-
Gardinoux reste d’actualité pour 2011, c’est, en revanche, le grand flou en ce qui concerne le percement du tunnel jusqu’à la mairie et donc l’incertitude sur les deux stations qui devaient voir le jour en centre-ville.
Sachant que seule manque une petite part des 198 millions d’euros nécessaires à cette première phase (station Proudhon-Gardinoux + percement du tunnel jusqu’à la mairie), il y a de quoi être en colère.
D’autant que le dossier de la 12 est celui, par rapport aux projets de prolongement de la 4, de la 8 et de la 13, sur lequel la RATP a le plus avancé.
Les études ont été faites, l’enquête publique a eu lieu, et le chantier pourrait démarrer très vite s’il y avait les financements.

Au printemps, maire en tête, une délégation d’Albertivillariens avait obtenu une promesse de rallonge
de la part du Stif (l’organisme qui s’occupe des transports en commun d’Ile-de-France pour le compte des pouvoirs publics).
Une nouvelle bataille débute
donc. Avec l’avantage que, cette fois-ci, Aubervilliers ne sera pas seule à
ferrailler...

Frédéric Medeiros
Le 3 novembre 2005

 

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