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Service minimum dans les écoles

Déclaration de Pascal Beaudet,
Maire d’Aubervilliers, concernant le service minimum dans l’Éducation nationale.

Déclaration de Pascal Beaudet,
Maire d’Aubervilliers, concernant le service minimum dans l’Éducation nationale.

L’annonce faite par le ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos, de la mise en place, à titre expérimental, d’un accueil des enfants dans les écoles par des personnels municipaux les jours de grève des personnels de l’Éducation nationale traite par le mépris la volonté des enseignants et des parents de mettre en place un service public de l’Éducation digne de ce nom.
Par cette décision prise sans concertation, quelques jours avant la grève de la fonction publique de mardi prochain, le gouvernement tente de remettre en cause le droit de grève des enseignants et de diviser les personnels.

Le gouvernement est pourtant le seul responsable de la destruction du service public de l’Éducation nationale le réduisant à un service minimum d’enseignement.
Les récentes décisions ont vraiment de quoi alimenter la colère des enseignants et des parents : 11 200 suppressions de postes dans l’Éducation nationale en 2008, le retrait de deux heures hebdomadaires d’enseignement dans les écoles du premier degré (ce qui correspond à l’équivalent de 3 semaines de grève chaque année !), le recentrage de l’école sur un socle commun de plus en plus restreint de connaissances, la suppression d’une année d’enseignement pour les Bac pro, la suppression de nombreux Bep qualifiants, la privatisation orchestrée de l’université.

Je suis, de plus, très inquiet de la décision d’annoncer les créations de postes d’enseignants en Seine-Saint-Denis en mars, au lieu de janvier habituellement, et donc après les élections municipales.
Les enfants scolarisés dans les écoles maternelles et élémentaires d’Aubervilliers sont en constante progression. L’inspection académique doit créer les postes dont nous avons besoin pour que nos enfants soient bien accueillis.
Avec les enseignants, les parents et la population, nous resterons mobilisés pour que ce soit le cas.

Je ne peux que partager l’opinion de la fédération des parents d’élèves quand elle affirme : « ce ne sont pas quelques jours de grève programmés qui compromettent la qualité du service public mais bien les remplacements non assurés tout au long de l’année ».

À l’interpellation de l’Inspection académique m’enjoignant de donner ma réponse avant le 18 janvier sur la mise en place d’un « service d’accueil minimum en cas de grève des personnels enseignants du premier degré », j’ai refusé d’inscrire la ville d’Aubervilliers dans ce processus.
L’obstination du gouvernement à ne pas vouloir entendre les intéressés pousse aujourd’hui les enseignants comme les fonctionnaires à exercer leur droit de grève, garanti par la Constitution.
La seule solution pour limiter les jours de grève reste la négociation et la prise en compte des justes revendications des salariés.

J’appelle les enseignants et les personnels de la fonction publique à Aubervilliers à faire de la journée du 24 janvier un vrai succès pour garantir un service public de qualité répondant aux besoins de la population.

Vendredi 18 janvier 2008

 

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