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La réhabilitation de la cité République va enfin démarrer

Avec 270 logements, c’est le plus gros immeuble HLM de la ville. Un immeuble qui vit mal
depuis plusieurs années. Très attendue, sa réhabilitation commencera en octobre
pour un chantier programmé sur 16 mois.

Avec 270 logements, c’est le plus gros immeuble HLM de la ville. Un immeuble qui vit mal
depuis plusieurs années. Très attendue, sa réhabilitation commencera en octobre
pour un chantier programmé sur 16 mois.

Est-ce qu’il faudra être présent
à chaque fois que des
ouvriers interviendront dans
notre appartement ? »,
s’inquiète cette dame qui sait qu’elle
ne pourra pas se libérer facilement
de son travail.
Arnaud Boehrer, le responsable
de l’OPHLM en charge des
réhabilitations, la rassure : « Non.

Sauf pour l’état des lieux que l’on fera
dans chaque logement avant démarrage
des travaux.
Ensuite, vous pourrez
confier vos clés à la permanence
ouverte sur place par GTM Bâtiment,
l’entreprise que nous avons retenue,
pour les jours où leurs équipes
devront passer chez vous. »
Voilà, on y est.
Enfin dans le vif du
sujet après quatre ans de report pour
un chantier de première importance.

Le 11 septembre, l’OPHLM réunissait
les locataires du 62-68 avenue
de la République afin de détailler
le calendrier de la réhabilitation dont
le coup d’envoi sera donné dans un
mois. Surprise.
Ce soir-là, seule une
quarantaine de personnes sont dans la
salle.
Pour un ensemble de 270 logements,
et à la veille de travaux si attendus,
c’est peu... Le signe évident
que la cité vit mal.

Bâti vieilli et dégradé

Les difficultés de République, on
les connaît : bâtiment prématurément
vieilli et dégradé, voisinage en crise
avec des incivilités répétées et des
intrusions délinquantes dans les
étages inférieurs, l’adresse n’a plus rien
d’une sinécure depuis une dizaine
d’années.

Un casse-tête dont la réhabilitation
serait la solution ?
Gérard Del-Monte,
le président de l’OPHLM (qui luimême
habite dans l’immeuble) sait
que la rénovation de la cité ne fera pas
tout, « mais qu’elle est un préalable
pour que les choses s’améliorent ».
Pourquoi avoir autant attendu
avant de l’engager alors ?
« Parce que
l’opération, de par son coût - plus de
six millions d’euros - nécessitait
d’obtenir des aides.
L’OPHLM seul -
par ses propres fonds et via un emprunt remboursable par une augmentation
des loyers - avait de quoi
apporter une partie de la somme
requise mais le reste dépendait d’aides
négociées auprès des pouvoirs
publics. »
Sauf que celles-ci auraient
dû être débloquées en 2003 mais qu’il
aura fallu patienter quatre ans de plus
(et la signature d’une convention avec
l’Agence nationale pour la rénovation
urbaine) pour voir la promesse se
confirmer.

De quoi user la patience des habitants
de la cité, même si certains,
durant cette période difficile, se
seront mobilisés activement au sein
d’un collectif pour faire avancer le
dossier.
Visiblement, une bonne partie
des locataires attendent, pour y
croire vraiment, que les travaux commencent
effectivement...

Des travaux qui mobiliseront plusieurs
corps de métiers puisqu’il
s’agira aussi bien de rénover les appartements
que les parties communes
mais aussi le clos et le couvert. Avec,
pour l’enveloppe de l’immeuble : le
ravalement de la façade, l’étanchéité
des terrasses et l’amélioration de la
ventilation.

Pour les logements : la pose de
fenêtres à double vitrage et l’isolation
thermique, le remplacement de la
porte palière par un modèle plus
sécure, la réfection du réseau électrique,
le changement des équipements
sanitaires et de la robinetterie
(d’origine), la pose de faïence et de
nouveaux revêtements de sol.

Pour les parties communes : le
remplacement des portes coupe-feu
des coursives, un nouvel éclairage, de
nouveaux collecteurs d’eaux usées,
une remise en peinture, le décapage
de l’escalier principal, la pose de carrelage
et de sol souple dans les étages.
Pour préserver cet environnement
remis aux normes d’aujourd’hui et
pour préserver autant que faire se
peut la tranquillité des résidents, la
réhabilitation sera mise à profit pour
sécuriser l’accès à la cité République.

Priorité à la sécurité

Aujourd’hui, ouverte à tous les
vents.
Demain, bénéficiant de halls
fermés qui feront office de sas avec
obligation pour les visiteurs de se
signaler par interphone pour se faire
ouvrir la porte (les locataires disposant
de badges pour rentrer).

Le même système étant répété (avec
interphone et badges) à l’accès de
chaque étage.
Sans oublier, pour
compléter le dispositif, la probable
installation d’une vidéosurveillance.
Quant aux extérieurs, cette grande
dalle qui s’étale jusqu’à l’avenue
République comme le terrain situé à
l’arrière de la cité, ils feront l’objet de
travaux d’embellissement dans la
foulée de la réhabilitation pour que
l’endroit gagne en convivialité...

Frédéric Medeiros
Le 4 octobre 2007

 

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