L’hommage aux héros implique quelques démarches
Le carrefour du Pont de Stains, la rue du Pont Blanc et une partie de la rue Lopez et Jules Martin ont changé de nom. Les démarches liées au changement d’adresse sont à accomplir...
Le carrefour du Pont de Stains, la rue du Pont Blanc et une partie de la rue Lopez et Jules Martin ont changé de nom. Les démarches liées au changement d’adresse sont à accomplir...
En hommage aux libérateurs de la ville de 1944, le carrefour du Pont de Stains, la rue du Pont Blanc et une partie de la rue Lopez et Jules Martin ont changé de nom. Pour les habitants, les démarches liées au changement d’adresse sont très limitées et les boutiques de quartier peuvent les aider.
Il y a un petit peu plus de 60 ans, en août 1944, stimulée par l’avance des armées alliées, la population de Paris et de sa banlieue répondait à l’appel des chefs de la
Résistance en prenant les armes dans la rue contre les occupants allemands. Un événement devenu lointain mais qui reste majeur dans l’histoire d’Aubervilliers.
Notamment par le fait que des dizaines de personnes y trouvèrent la mort.
Pour ne jamais oublier, la municipalité a souhaité rendre hommage à trois de ces fortes personnalités qui ont rendu l’insurrection possible, en donnant leurs noms à un carrefour et deux rues de la ville.
Trois résistants de la première heure dont l’action a compté à Aubervilliers et au-delà : Henri Rol-Tanguy, chef de la Résistance pour la région parisienne, Henri Manigart, chef du réseau local, et Charles Tillon, initiateur des FTP et FFI, député-maire de la ville et ministre à la Libération.
Après la délibération du conseil municipal du 25 novembre et les petites cérémonies samedi 27 pour
la pose des nouvelles plaques de rue, le carrefour Félix-Faure/Victor-Hugo/Pont-de-Stains a été baptisé place Rol-Tanguy, la rue du Pont-Blanc est devenue rue Charles Tillon, et la partie de la rue Lopez et Jules Martin du n°1 au 19 et du n°2 au 14 a pris le nom d’Henri Manigart. Bien entendu, aucun numéro ne change.
Et pour les habitants, pas de souci à se faire. D’abord les anciens noms figureront toujours sur les plaques, pour laisser le temps à tous de s’adapter. La Poste, habituée à ce type d’opération, et ses facteurs qui connaissent bien le terrain veilleront bien évidemment à acheminer les courriers avec les anciennes adresses.
De son côté, la municipalité a informé de nombreuses administrations pour qu’elles effectuent les changements à leur niveau, évitant ainsi cette démarche aux habitants : centre des impôts, Sécurité sociale, CPAM, CAF, EDF-GDF, France Télécom, ANPE, ASSEDIC, préfecture et sous-préfecture, commissariat... Les services municipaux effectueront également les changements de leur côté (inscriptions scolaires, listes électorales).
Reste aux habitants des rues concernées quelques organismes à avertir : assurance pour l’habitation et éventuellement pour le véhicule (dans ce cas, il faut aussi aller en préfecture changer l’adresse sur la carte grise, c’est gratuit, sinon on risque 90 E d’amende) ; employeur, banquier et établissements de crédit ; tous les abonnements (journaux, portables, chaînes cryptées...).
Il y a aussi les proches à prévenir. Sans pour autant trop se tracasser : d’une part, les boutiques de quartier Vallès-La Frette, Robespierre-
Cochennec et Maladrerie-Dubois sont déjà à la disposition des habitants pour les aider, lettres types à l’appui.
D’autre part, tant que la Poste garde en mémoire les anciens noms...
Alexis Gau
Le 1er décembre 2004