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Penser l’avenir du quartier

Le 19 février, les résultats de l’enquête habitants et
les orientations
du programme de réaménagement
ont été commentés lors d’un conseil de quartier très suivi.

Le 19 février, les résultats de l’enquête habitants et
les orientations
du programme de réaménagement
ont été commentés lors d’un conseil de quartier très suivi.

Le maire, Pascal Beaudet, entend aller jusqu’au bout
pour améliorer la vie du quartier.
Le club Edouard Finck est bondé car l’enjeu est de taille... Il concerne l’avenir de quelque 8 000 habitants et 3 000 logements.
L’assistance attend donc avec impatience la suite des débats auxquels les habitants de la Maladrerie et d’Emile Dubois ont activement participé : depuis septembre 2003, que ce soit en conseils de quartier ou en ateliers urbains, habitants, services de la Ville et élus ont planché ensemble sur un nouveau projet.
On se souvient en effet de l’invitation du maire (mai 2003) à élaborer une réflexion partagée après le tollé déclenché par le précédent projet, finalement écarté.

Des réactions contradictoires

Il convenait de travailler autrement, et davantage avec les habitants du quartier.
Monique Crinon (Bureau d’études ACT Consultant), qui a piloté l’enquête participative, livre les premières constatations : « Le quartier présente un caractère ambivalent : il possède des atouts, une vie sociale faite de participations actives mais certains habitants ne s’y projettent pas... ils n’y voient pas de perspectives d’avenir pour leurs enfants.
« On aura effectivement appris que, si
50 % des interrogés souhaitent rester dans leur habitation, 60 % des parents ayant un enfant de plus de
10 ans affirment ne pas vouloir rester dans le quartier...

Cela alors qu’une large majorité d’habitants prétend se sentir à l’aise dans l’espace public et juge très positivement les relations de voisinage !
Dans la salle, on réagit : Gilles, de La Maladrerie, s’étonne des chiffres concernant les intentions de départ tandis qu’une habitante-enquêtrice pointe le décalage entre les réponses qu’elle a recueillies et son propre
sentiment.
Le maire n’est pas surpris et explique : « La vie des gens est faite de contradictions, d’envies... En ce qui concerne les enfants, chaque parent souhaite mieux que ce qu’il
a connu... D’autre part, le dernier recensement indique 70 000 habitants. Il y a une dynamique, Aubervilliers attire. »
Evelyne Yonnet, maire-adjointe à l’Urbanisme, rend alors compte des orientations concernant le futur projet urbain. En matière d’équipements, il convient de rénover et d’améliorer signalétique, éclairage et accessibilité.
Il faudra également améliorer l’accueil de la petite enfance et créer un nouveau groupe scolaire. Le devenir du centre commercial est évoqué : il est préconisé de regrouper la Maladrerie et Emile Dubois en un seul pôle commercial, linéaire, structurant la rue Danielle Casanova. Sur la Maladrerie, rien ne devrait être démoli.

L’idée est de boucher des trous sur l’îlot Daquin, de fermer un certain nombre de passages, de rénover les halls.
Sur Emile Dubois, une équipe d’architectes urbanistes vient d’être retenue pour travailler sur un réaménagement de ce secteur.
Ainsi, la dé-molition de 200 logements, au maximum, pourrait être envisagée avec un engagement de reconstruction du même nombre de logements sociaux.
Gérard Del-Monte, président de l’OPHLM, précise que « le projet reste à construire dans les conditions de la concertation. » Le maire, Pascal Beaudet, insiste : « Penser le quartier à 5, 15 et 20 ans, c’est notre responsabilité d’élus... On confronte nos idées mais il nous faudra rapidement décider. »
Le temps presse car le quartier est inscrit dans le Grand Projet de Ville 2000-2006, et doit bénéficier de financements publics (il s’agit d’un dossier ANRU*).
Le dossier doit être déposé au mois d’avril. Pascal Beaudet se dit décidé à « aller jusqu’au bout du processus visant à améliorer la vie du quartier. »

Eric Guignet

Agence Nationale de Renouvellement Urbain

Calendrier
En avril : validation du dossier
général ANRU par la ville, Plaine
Commune et l’OPHLM.

Deux phases pour Emile-Dubois :
Jusqu’en avril, élaboration du
schéma urbain d’intentions (mi-mars, rencontre et présentation du schéma
en atelier urbain).
Entre avril et octobre :
développement du projet.

 

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