Plus qu’un simple ravalement de façade, ce sont quelque deux ans de travaux réalisés en deux temps qui donneront une nouvelle allure à l’antique bâtiment.
Démarrage en juillet-août...

Les riverains du quartier
Firmin Gémier en ont fait la cruelle expérience : maintenant, on ne coupe plus par le parking et le Foyer des jeunes travailleurs pour rallier Commune de Paris et Victor Hugo (rue de la et avenue) !
Plus d’accès au FJT par la rue Edouard Poisson non plus car, bientôt, le bâtiment va faire l’objet d’une réhabilitation de fond en comble.
De fait, ses neuf étages étaient en service depuis 1971, période durant laquelle il n’a pas été réalisé d’autres remises aux normes que celles afférentes à la partie « Centre de séjour » du FJT.

Soit 68 chambres réservées à l’hébergement des scolaires et autres groupes pour des durées très ponctuelles, façon Auberges de jeunesse.
Depuis plusieurs mois, cet accueil n’existait plus car « nous avions des réservations à plus d’un an et ne disposions pas de dates précises pour
le lancement de la réhabilitation », explique Patricia Robert, directrice adjointe de l’établissement. Pour ce qui est des 200 chambres résidants (toilettes à l’étage), celles-là n’auront donc connu aucune amélioration de confort en plus de 35 ans.
Il était donc temps que les 268 chambres fussent complètement rénovées...

Façades, chauffage, plomberie, électricité, sanitaires...

La structure - métallique - du bâtiment sera forcément conservée, et les chambres offriront toujours de 12 à 13 m2.
Pourtant, sus aux faux balcons, les façades vont être entièrement retravaillées, les vitrages doublés et parés
de volets.
De même, on revoit toute
la copie en matière de chauffage, plomberie et électricité : petites kitchenettes, mobilier et sanitaires désormais compris.
En outre, 12 chambres seront réservées aux jeunes à mobilité réduite. Ça change tout ? Oui. De plus, « on va récupérer l’espace des sanitaires collectifs pour agrandir certaines chambres et réaliser des studios en lieu et place du restaurant, au neuvième étage.
Le foyer sera en mesure d’accueillir des couples, de faire de la colocation, ce qui n’était pas possible à ce jour », précise la directrice.

La première tranche des travaux qui démarrera en juillet-août concerne la partie gauche du bâtiment. De sorte que tous les résidants (135 actuellement) basculeront à droite !
Qu’ils gardent courage car ils repasseront à gauche en été 2008... Le restaurant, lui, aura été transféré au rez-de-chaussée, tout en étant resté opérationnel au dernier étage durant les travaux.
On regarde le calendrier et comprend que la seconde tranche - partie droite du FJT - durera encore 9 mois.
Et l’addition ?

Le coût de cette réhabilitation d’ampleur s’élève autour de 9 millions d’euros (financés par l’Etat, la
Région, la CAF, Plaine Commune et
l’ANCV).
De sorte que le prix des loyers va évoluer madame la directrice ? « Le FJT va changer de statut.
Il devient une résidence sociale, ce qui permettra aux jeunes de bénéficier de l’APL alors qu’ils ne disposent aujourd’hui que de la seule AL, moins intéressante.
La hausse des aides compensera l’augmentation des loyers. »
Sortons les calculettes : actuellement, un étudiant avec 89 euros d’allocation logement, doit s’acquitter de 305 euros. Bon.
Il pourra escompter demain une APL de 200 euros, pour un loyer qui avoisinera les
400 euros. Gagnant-gagnant, le jeune.

Bien sûr, pour ceux qui se trouvent juste au dessus des plafonds c’est une autre musique...

Eric Guignet
Le 7 juin 2007