Reprendre pied dans le monde du travail
Michel n’y croyait plus, mais dix ans de galère au RMI sont aujourd’hui en passe d’être enterrées grâce à sa rencontre avec l’Association pour l’insertion des jeunes (APIJ), un organisme de réinsertion.
Michel n’y croyait plus, mais dix ans de galère au RMI sont aujourd’hui en passe d’être enterrées grâce à sa rencontre avec l’Association pour l’insertion des jeunes (APIJ), un organisme de réinsertion.
Michel n’y croyait plus, mais dix ans de galère au RMI sont aujourd’hui en passe d’être enterrées grâce à sa rencontre avec l’Association pour l’insertion des jeunes (APIJ), un organisme de réinsertion.
Il n’y a pas de miracle, juste de la confiance et de la patience, placées dans cet homme.
Avec onze autres demandeurs d’emploi âgés de 18 à 25 ans, sortis du système scolaire et en quête d’un avenir, Michel participe depuis le 23 décembre 2004 à un chantier-école APIJ-bât qui s’achèvera le 9 juin 2005.
Durant six mois, épaulée par Karim le formateur, Bastien le menuisier, Daniel le plasticien, l’équipe mène à bien un double projet, rue de la Commune de Paris.
Ils s’affairent à la rénovation du passage descendant vers le parking de l’école d’infirmière avec la création d’une fresque inspirée des œuvres du peintre espagnol Miro, et à la cons-truction d’un kiosque en bois destiné aux étudiantes.
« Nous proposons aux jeunes une formation qualifiante rémunérée, et aux adultes la possibilité d’un retour direct à l’emploi, explique Michel Rebouleau, directeur du chantier.
Les projets servent de support à l’enseignement d’apprentissage de métiers manuels, à une remise à niveau scolaire, et également à une ouverture culturelle ».
Cinq jours par semaine, ils alternent l’atelier de menuiserie à la Villa Mais d’Ici, rue des Cités, et les locaux de l’APIJ à Saint-Denis, où ils suivent les cours de mathématiques, d’informatique, de français.
Au mois d’avril, chacun partira trois semaines en stage dans une entreprise qu’il aura démarchée. « Si le stage se déroule bien, l’employeur s’engage à proposer un contrat d’apprentissage de deux ans », précise Karim.
Sébastien, 22 ans et orienté vers l’APIJ par la Mission locale, y croit dur comme fer : « Je veux apprendre un vrai métier, passer un CAP et me lancer dans la maçonnerie », affirme-t-il avec conviction.
« Tout le monde est motivé et l’ambiance est excellente entre nous », ajoute-t-il. Bastien le menuisier confirme : « Il y a un très bon état d’esprit, le groupe est ponctuel, travailleur et apprend vite », se félicite-t-il. Michel voudrait devenir peintre et rêve de se mettre à son compte.
Et du rêve à la réalité, le fossé s’est singulièrement rétréci.
Ce projet initié par le Centre de formation Louise Couvé et le Plan local d’insertion a aussi été co-financé par le magasin Atac et Etap Hôtel.
La directrice de l’école d’infirmière souligne l’intérêt de cette réalisation qui a su mêler l’aspect social et artistique et qui apportera une réelle amélioration de l’environnement.
Ceux que cette idée séduit peuvent se rendre 44 rue de la Commune de Paris pour y admirer les esquisses du projet.
Frédéric Lombard