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Dramatique incendie à la Villette


Samedi 7 juin en début de soirée un violent incendie s’est déclaré au 4 rue Ernest Prévost. Deux jeunes femmes sont décédées en tentant d’échapper aux flammes, une troisième personne a succombé à ses blessures ce mardi, trois autres victimes sont dans un état grave. Les 150 pompiers mobilisés ont réussi à maîtriser le feu vers 23 h. Quatre-vingts personnes ont été évacuées de l’immeuble sinistré. La municipalité et ses services ont organisé un hébergement d’urgence dans le gymnase Manouchian.

Deux jeunes femmes, dont une enceinte, sont mortes dans l’incendie d’un immeuble rue Prévost à la Villette, hier au soir. Les deux victimes, âgées de 30 et 40 ans, ont sauté par la fenêtre pour tenter d’échapper aux flammes. Quatre autres personnes se trouvent dans un état grave, seize sont blessées plus légèrement.

Le foyer, très violent, s’est déclenché aux alentours de 20 h dans une des cages d’escalier de ce grand immeuble d’habitation qui fait la longueur de la rue Prévost. Les flammes ont rapidement gagné les étages, piégeant les occupants. 150 pompiers et quarante véhicules ont engagé le combat contre le feu et porté secours aux habitants. "Avec les grandes échelles et dans des conditions parfois très périlleuses. "Sans ces sauvetages, le bilan aurait été beaucoup plus lourd", reconnaît-on du côté des sapeurs-pompiers.

Certains locataires ont profité des échafaudages entourant l’immeuble en rénovation pour fuir.

Les pompiers ont mis cinq heures pour venir à bout de l’incendie.

La municipalité et ses services ainsi que la Croix Rouge se sont immédiatement mobilisés. La Maison de l’enfance Tony Lainé puis le gymnase Manouchian ont été ouverts pour assurer un hébergement d’urgence à quatre-vingts locataires.
Auprès des victimes de ce dramatique sinistre, le maire Pascal Beaudet les a assurés de la solidarité de la Ville.

C’est la deuxième fois en deux ans que cet immeuble du 4 Ernest Prévost, copropriété en difficulté, est en proie à un incendie mortel. A la suite du premier sinistre, des travaux avaient été engagés...

G.P.
Le 8 juin 2014

L’incendie meurtrier a été déclenché par un jeune garçon de 12 ans, a annoncé ce lundi soir le parquet de Bobigny. L’enfant a reconnu avoir mis le feu dans l’immeuble à une poussette avec des allumettes.

Dès dimanche la justice privilégiait la piste criminelle. Il appartient désormais aux enquêteurs de déterminer pourquoi ce jeune garçon a mis le feu, samedi, dans le local à poussettes. Son petit frère de 10 ans a confirmé ces aveux mais est resté « évasif sur son propre rôle », lors d’auditions menées par la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.

Mercredi, déjà, un incendie de poussette s’était déclaré dans le même immeuble. Les deux enfants, présents au moment des faits et regardant le feu, avaient surpris les habitants qui tentaient d’éteindre les flammes. C’est cet incident qui a mené à l’audition de ces deux frères par les policiers.

Mis en examen pour « destruction volontaire par incendie ayant entraîné la mort » et des blessures, l’aîné a fait l’objet d’une mesure de placement dans un foyer. Son frère a été placé sous le statut de témoin assisté, et devait être confié à une famille d’accueil par un juge des enfants.

G.P.
Le 9 juin 2014


Une victime de l’incendie a succombé mardi matin à ses blessures, portant le bilan de ce drame à trois morts et trois blessés graves, a annoncé le préfet de Seine-Saint-Denis.

« Grièvement brûlé, le mari de la femme enceinte, décédée dans l’incendie, est mort ce matin à l’hôpital de Percy (Hauts-de-Seine) », a déclaré Philippe Galli lors d’une conférence de presse à la préfecture.

G.P.
Le 10 juin 2014

Le préfet de Seine-Saint-Denis étudie la possibilité de régulariser la situation de Mossen, un sans-papiers tunisien qui a aidé des habitants à fuir l’immeuble en flamme.

Le jeune homme a réussi à porter secours à plusieurs personnes, dont une mère et ses deux filles prisonnières de leur appartement, en passant par les échafaudages.

Ce comportement exemplaire est remontée jusqu’aux oreilles des autorités. Le préfet de Seine-Saint-Denis a annoncé qu’une procédure pour régulariser la situation de Mossen, "au nom de cet acte de bravoure", allait être engagée.

G.P.
Le 11 juin 2014

Au lendemain de l’incendie


 

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