Keffieh sur les épaules, les jeunes musiciens du Galilée Quartet entrent dans l’église Notre-Dame-des-Vertus et se dirigent vers l’autel, dimanche 23 août au soir.

Devant un public nombreux, les quatre Palestiniens accordent leurs instruments : deux violons, un alto, une contrebasse... un oud.

Car pendant une heure, ces trois frères et leur sœur vont alterner avec passion et précision des standards classiques (Mozart...), arabes (Feyrouz...), et latinos.

En Galilée, au nord d’Israël, où ils résident et étudient la musique au Conservatoire national Edward Saïd, ils consacrent beaucoup de temps à travailler entre eux leurs morceaux préférés.

D’où cet éclectisme et une maitrise remarquable pour des jeunes âgés de seulement 15 à 19 ans.

Leur jeunesse ne les empêche pas non plus d’avoir des engagements politiques affirmés.

"En jouant ici, nous faisons connaître notre peuple par sa musique et sa culture. Cela permet de sortir du stéréotype du terroriste véhiculé par certains médias. Si le régime d’apartheid auquel nous sommes soumis tombait, nous pourrions montrer beaucoup de choses", explique l’ainé, Omar Saad.

Le même qui l’année dernière, a été emprisonné dans les geôles israéliennes pour avoir refusé d’effectuer son service militaire, obligatoire pour ceux qui, comme lui, sont issus de la communauté druze.

A Aubervilliers, jumelée avec la ville de Beit Jala à côté de Bethléem, le quatuor a fait une halte chaleureuse, avant de poursuivre sa tournée française au sein du vaste Orchestre des Jeunes de Palestine qui réunit 82 Palestiniens du monde entier.

Prochaines dates :

Le 25 août à 19 h
Répétition générale publique

Le 26 août à 20 h
Concert (entrée libre)

CRR de Paris
14 Rue de Madrid
75008 Paris

Au programme : Berlioz, Gounod, Verdi et une création de Naji Hakim.
Sous la direction de Nicolas Simon et avec la soprano Mariam Tamari

NA
Photos : Willy Vainqueur
Le 24 août 2015