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« Notre parc n’est pas à vendre »

Le projet pharaonique de construire
24 000 logements dans le parc Georges
Valbon, à La Courneuve, provoque
une levée de boucliers chez ses défenseurs,
dont beaucoup d’Albertivillariens.

Le projet pharaonique de construire
24 000 logements dans le parc Georges
Valbon, à La Courneuve, provoque
une levée de boucliers chez ses défenseurs,
dont beaucoup d’Albertivillariens.

« Notre parc n’est pas à vendre ». La formule
fait mouche parmi les opposants(es)
au Central Park du Grand Paris, un méga
projet immobilier privé qui pourrait voir
le jour dans l’enceinte du parc.

A l’horizon de 2017, 70 hectares sont menacés
de disparaître pour la construction
de 2 000 immeubles, soit 24 000 logements,
majoritairement en accession à la
propriété.
Ce seraient 90 000 habitants
supplémentaires d’une ville champignon.
« Depuis 50 ans, les habitants de la Seine-
Saint-Denis payent avec leurs impôts
le développement du parc et on voudrait
maintenant nous reprendre ce bien commun,
massacrer ce grand poumon vert et,
au bout du compte, le privatiser
 », s’indigne
Jacqueline.
« A l’heure du réchauffement
climatique, ce projet est une honte et on
ne laissera pas faire
 ».
Cette habitante au
Montfort est de toutes les actions entreprises
depuis un mois.
Car la riposte citoyenne
s’est rapidement organisée sous
l’impulsion de la société civile, c’est-à-dire
les habitants et les usagers du parc en tête.

A coup de pétitions*, informations et piqueniques
citoyens, ils élargissent la mobilisation.
Aubervilliers est en
pointe de ce mouvement.
« Les gens se sont appropriés
ce combat, mais
nous attendons maintenant
des élus concernés
qu’ils s’engagent clairement
contre ce projet
 »,
demande Salwa, du collectif
citoyen local à l’initiative
des pique-niques.

Les maires de Stains, Saint-Denis et La
Courneuve ont manifesté leur opposition au
Central Park et répété la nécessité d’une insertion
urbaine.
« Le parc Georges Valbon
doit rester un espace de nature
 », a rappelé
dans un communiqué Pascal Beaudet, le
maire d’Aubervilliers.
Il demande également
que l’Etat contraigne les villes plus
riches d’Ile-de-France qui – au mépris de
la loi SRU (Solidarité et renouvellement
urbain) – préfèrent payer des amendes plutôt
que de construire des logements, soient
réellement contraintes de le faire.

Devant cette levée de boucliers, les lignes
bougent. Le président du Conseil départemental,
hier supporter numéro 1 du Central
Park, a déclaré : « Ce projet n’est qu’un
scénario, une initiative privée qui n’engage
personne sinon ceux qui l’ont initiée
 ».
En attendant, les pique-niques citoyens
continuent tous les dimanches, à partir de
midi, près de la maison du parc.

Frédéric Lombard
Le 3 juin 2015

PÉTITION STOP AU PROJET CENTRAL PARK
sur www.facebook.com/parkcourneuve
Le blog : notreparcnestpasavendre.blogspot.fr

 

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