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Pas de hausse des impôts locaux

Le conseil municipal a consacré sa séance au vote
du budget. La municipalité a décidé de maintenir ses priorités sans augmenter les impôts. Signez la pétition "Justice et égalité pour Aubervilliers".

Le conseil municipal a consacré sa séance au vote
du budget. La municipalité a décidé de maintenir ses priorités sans augmenter les impôts. Signez la pétition "Justice et égalité pour Aubervilliers".

Les élus sont aussi déterminés à obtenir les dotations d’Etat nécessaires
en raison de l’augmentation
de la population.

Le maire, Pascal Beaudet, a engagé le débat. Il a insisté sur la double exigence du budget municipal : continuer les actions mises en œuvre et dégager des moyens nécessaires au développement équilibré du territoire.
Il a insisté sur « la faiblesse du niveau des revenus de nos concitoyens et la précarité qui ronge le tissu social.
C’est pourquoi nous nous devons de donner une dimension supplémentaire à nos interventions pour coller plus étroitement aux attentes des Albertivillariens ».

Les priorités 2006

- Développement économique avec le démarrage de la ZAC de la Porte d’Aubervilliers ; l’aménagement de la place Proudhon-Gardinoux en vue du prolongement de la ligne 12 du métro.
- La politique éducative : livraison en septembre de deux écoles et mise en œuvre du projet de réussite éducative.
- La résorption de l’habitat indi-gne et le soutien à l’OPHLM dans la réhabilitation de son patrimoine ;
la poursuite de la sécurisation des
parkings.

Le renforcement de la politique de prévention-sécurité.
- L’action sociale et la solidarité, au centre de toutes les interventions.
- Les opérations d’investissement portées par la Ville et Plaine Commune, leviers d’une politique dynamique indispensable au développement.

Le maire a fait part de ses préoccupations : les choix et les arbitrages ont été difficiles pour boucler le budget.
Il a déploré l’écart entre les besoins et les moyens dont disposent les collectivités, en raison de la stagnation des dotations d’Etat et de la non compensation des charges transférées.
Il a une nouvelle fois fustigé certaines mesures gouvernementales : le plafonnement de la taxe professionnelle et le bouclier fiscal (limite des impositions directes des gros contribuables).
Il a expliqué le choix de l’équipe municipale de ne pas augmenter
les impôts cette année pour éviter d’aggraver la pression fiscale après les efforts demandés aux habitants ces dernières années.
Il a conclu en réclamant la mise à niveau des dotations d’Etat nécessaires en raison de l’augmentation de la population passée de 63 500 habitants en 1999 à près de 72 000 habitants. « C’est une demande de simple justice », a-t-il estimé.

Jean-Jacques Karman, maire-adjoint aux Finances, a présenté le document budgétaire.
Le budget primitif s’élève à
87 406 885,82 euros pour le fonctionnement et à 37 554 496,76 euros en investissement.
Il s’est félicité de la poursuite de politique de désengagement de la dette et, comme le maire, a évoqué les espoirs pour l’avenir, avec le démarrage de la Porte d’Aubervilliers et de la Zac Chemin Vert.
Il a aussi évoqué le coût de la construction des deux écoles « 6 millions d’euros » pour réclamer aussi un réajustement des dotations de l’Etat.
L’élu a aussi regretté la baisse de
la subvention versée par Plaine
Commune tout en admettant ses
difficultés liées aux décisions de l’Etat.
Jacques Salvator (PS) a insisté sur la question du désendettement de la Ville, estimant qu’il n’était pas véritablement engagé.
« Les efforts doivent reposer sur la maîtrise des dépenses de fonctionnement notamment sur l’évolution de la masse salariale... l’investissement ne doit pas être considéré comme une charge ».
Il a demandé une nouvelle fois la création d’une commission des finances locales au niveau de Plaine Commune afin d’assurer la transparence de la répartition des subventions.
A propos des associations, il a informé l’assemblée de la décision de son groupe de ne pas voter le budget du Cica.

Lucien Marest (PC) a estimé que ce budget était un « compromis positif entre les rêves et les moyens ».
Il s’est montré satisfait du non recours à l’augmentation des impôts et de la limite du recours à l’emprunt.
Enfin, il a soutenu les actions proposées pour obtenir des subventions supplémentaires auprès de l’Etat en rappelant : « Tout ce que nous avons, nous l’avons arraché. »
Xavier Amor (Communiste Faire mieux à gauche) s’est lui aussi félicité des choix retenus et de la décision de ne pas augmenter les impôts.
Il s’est inquiété de la baisse de la dotation de solidarité versée par Plaine Commune et a aussi revendiqué les 5 millions d’euros dus par l’Etat en raison de l’évolution de la population.

Jean-François Monino (Les Verts) s’est estimé satisfait de la non augmentation des impôts et a souhaité aussi la mise en place d’une commission des finances intercommunales.
Il s’est interrogé sur la baisse de la dotation versée par Plaine Commune, d’autant qu’Aubervilliers lui semble défavorisée par rapport à la ville de Saint-Denis.

Slimane Dib (UMP) a insisté sur la responsabilité de l’exécutif en place depuis des années dans les difficultés budgétaires.
Il a rappelé son opposition à l’intégration à la communauté d’agglomération et a estimé que les choix arrêtés ne permettront pas de dynamiser la ville.
Le budget a été adopté.

Slimane Dib (UMP) a voté contre, Françoise Giulianotti (Auber Progrès, Alliance des Générations) s’est abstenue, le groupe Union pour le nouvel Aubervilliers n’a pas assisté à la séance.
Le conseil a ensuite voté les subventions aux associations et a examiné les autres questions à l’ordre du jour.

Marie-Christine Fontaine
Le 5 avril 2006

 

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