Rénovation du clocher
Engagée par la Ville, la restauration du clocher de l’église Notre-Dame-des-Vertus avance bon
train. Les travaux devraient être terminés fin mai 2013.
Engagée par la Ville, la restauration du clocher de l’église Notre-Dame-des-Vertus avance bon
train. Les travaux devraient être terminés fin mai 2013.
Engagée par la Ville, la restauration du clocher de l’église Notre-Dame-des-Vertus avance bon
train. Les travaux devraient être terminés fin mai 2013.
Bijou historique de la ville, l’église
Notre-Dame-des-Vertus – telle que
nous la connaissons aujourd’hui –
est le fruit d’une longue histoire.
En 1336,
une série de miracles au sein de la chapelle
d’alors lui confère une renommée
telle qu’elle devient un haut lieu de procession
pour les fidèles et, par la suite, de
prière pour Jeanne d’Arc et de pèlerinage
royal.
Au fil des siècles, la petite chapelle s’est
ainsi muée en un solide édifice de 40 mètres
de long pour 22 de large, en dépit de
dégâts majeurs tout au long de son histoire
(ouragan en 1884, incendie en 1900, explosion
en 1918).
Si l’église a toujours été réparée, elle en
gardera tout de même certaines séquelles,
auxquelles se grefferont d’autres pathologies
comme la fissuration du clocher.
En 2011, le Conseil municipal a donc approuvé
la restauration du monument.
Pour cela, il a confié les opérations à trois
entreprises, placées sous la direction de
M. Lefèvre, architecte en chef des Monuments
historiques, et des services de la
Ville.
Estimé à près d’1,4 million d’euros,
le coût total est réparti entre la Direction
régionale des Affaires culturelles (40 %),
la Région (20 %) et la Ville (40 %).
Plusieurs phénomènes à l’origine des fissurations
Ce mardi matin, l’heure est à la coordination.
Elie Gonzalez, représentant de la
Ville pour la maîtrise d’ouvrage, fait le
point de l’avancée des travaux avec ceux de
la maîtrise d’oeuvre.
« C’est un moment
important de la vie du chantier. Sans cela,
on ne peut pas avancer », explique Elie
Gonzalez avant de se lancer dans l’inspection
minutieuse des 31 mètres de la tour du
clocher.
« Contrairement à ce qui s’est pratiqué
auparavant, on ne rattrape plus la
contrainte, on la supprime, détaille par
ailleurs M. Fauck, docteur en science des
matériaux.
Les travaux permettront de
traiter l’ensemble des pathologies, qui résultent
de la combinaison de phénomènes
géotechniques, mécaniques, climatiques
et chimiques. »
D’abord, ce sont
d’importantes fuites d’eau sur le réseau
d’assainissement qui ont décompacté les
sols et déstabilisé le clocher.
En 1994, pour
y remédier, des coulis de ciment ont été
injectés, provoquant une expansion des
matériaux et entraînant la fissuration des
pierres calcaires.
Si la technique était couramment
utilisée à l’époque, on ne connaissait
pas la composition exacte des matériaux
de comblement.
Or, le gypse avec
lequel sont construits les bâtiments est incompatible
avec le ciment.
Consolidation, barrières étanches, forage, remplacement des pierres...
Aujourd’hui, la restauration s’articule donc
autour de trois axes : stopper et désactiver
le phénomène expansif et renforcer
les maçonneries (forages, pose de tirants,
chaînage, remplacement et protection des
pierres de taille, pose de capteurs, etc.),
consolider les remblais au pied du clocher
et, enfin, installer des barrières étanches
afin d’éviter les remontées d’eau.
A terme, l’opération permettra d’offrir
une seconde vie à l’église.
Elie Gonzalez
conclut : « L’ouvrage est solide et bien construit.
Même s’il est très technique, c’est un
beau chantier de monument historique.
En fait, c’est réellement passionnant ! »
Koceila Bouhanik
Le 4 décembre 2012