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La nuit, on souffle !

Au Centre municipal de santé, un appareil pour dépister, chez soi, des apnées nocturnes.

Au Centre municipal de santé, un appareil pour dépister, chez soi, des apnées nocturnes.

Les grands ronfleurs ne sont pas les
seuls concernés. « Beaucoup d’apnées
du sommeil sont dues à une
baisse de la tonicité de la langue. Elle se
recule dans la gorge et bloque la respiration
à plusieurs reprises pendant la nuit
 »,
explique le docteur El Chater, oto-rhinolaryngologue
(ORL) au Centre municipal
de santé (CMS). Résultat, des micro-réveils
et, parfois, une baisse du niveau sanguin
d’oxygène.

Pour déceler ces apnées, de nombreuses
structures de santé proposent de passer la
nuit à l’hôpital relié à des appareils d’enregistrement.
Le CMS a adopté un système
de mesure plus simple, le polygraphe. Il se transporte chez soi et permet de dormir
dans son lit.
L’enjeu sanitaire est de taille. « 4 % de la population
est touchée par cette maladie
 »,
précise le docteur El Chater, qui reçoit les
patients en cas de suspicion. Favorisée par
le surpoids, la pathologie est de plus en
plus fréquente.
Or elle peut entraîner une
baisse de forme – fatigue le matin, somnolence
dans journée – et aussi favoriser
des états dépressifs, un diabète difficile à
équilibrer, des maladies cardiovasculaires
ou de l’hypertension.
Capteurs de sons pour les ronflements, de
position sur le ventre et la poitrine, pince
en caoutchouc au bout du doigt pour le niveau sanguin d’oxygène, sonde nasale
pour la respiration. Voici le polygraphe.

Appareillé en fin de journée, le patient peut rentrer chez lui

« On le pose vers 17 h, le patient rentre
chez lui, dort avec, le ramène le matin
 »,
détaille Corinne Guiot, infirmière coordinatrice
au CMS. Les données, récupérées
sur un logiciel spécialisé, seront interprétées
par le docteur El Chater en
consultation.
Si des apnées sont décelées, un appareil
de ventilation à pression positive (insufflant
de l’air) ou une orthèse (prothèse qui avance
légèrement la mâchoire inférieure) pourront
être proposées. « Les patients qui
maintiennent ces appareils retrouvent très
vite la forme, parfois reprennent le sport
 »,
note Corinne Guiot qui se réjouit de cette
offre du CMS.
« Spécialiste des apnées
du sommeil, le docteur El Chater nous a
proposé de mettre en place ce polygraphe,
qu’il avait déjà expérimenté dans d’autres
structures hospitalières.
Nos dix infirmières
ont joué le jeu et ont été formées
pour le poser et récupérer les données
 ».
Pour en bénéficier, il faut d’abord s’adresser
à son médecin traitant.

Naï Asmar
Le 13 mai 2014

CENTRE MUNICIPAL DE SANTÉ
5 rue du docteur Pesqué
Tél. : 01.48.11.21.90
Tous les jours, de 8 h 30 à midi
et de 13 h 30 à 19 h 30,
sauf samedi après-midi et dimanche.
Prévoir un mois de délai pour la pose.

 

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