« Littérature et faits divers », c’est à propos de cette interaction que le romancier réagira ce samedi 9 avril dès 15 h. La rencontre avec le public sera animée par Gérard Meudal, journaliste au Monde des livres.

D’un fait divers, comment l’auteur en fait-il sa chose, s’en nourrit-il, le déconstruit ?
Régis Jauffret n’est pas le plus mal placé pour nous éclairer : son œuvre dissèque brillamment l’absurdité du monde, la perversité de l’âme.

Un petit détour par Histoire d’amour (1998) où l’on relève ça : « Je comprenais qu’elle ne souhaite pas toujours ma présence, mais mon envie d’elle était plus forte que tout ce qu’elle pouvait éprouver. Il fallait qu’elle s’habitue, je finirai par me fondre avec les meubles, l’évier, le frigo, le plancher, les fenêtres. »
On se prend d’emblée à songer que ça pourrait mal finir…

Entre-temps, il y a eu d’autres joyaux d’écriture, tels Asiles de fous (2005), Microfictions (Prix France culture/Télérama en 2007) et puis, bien à-propos, le très récent Sévère qui s’inspire d’un fait divers ayant défrayé la chronique… le meurtre du banquier français Edouard Stern par sa maîtresse.
« Dans ce livre, je m’enfonce dans un crime. Je le visite, je le photographie, je le filme, je l’enregistre, je le mixe, je le falsifie. Je suis romancier, je mens comme un meurtrier », écrit Régis Jauffret dans le préambule de Sévère…

Eric Guignet
Le 7 avril 2011

« Littérature et faits divers »

Rencontre avec Régis Jauffret
Samedi 9 avril, 15 heures
Médiathèque Henri Michaux
27 bis, rue Lopez et Jules Martin
Tél. : 01 48 34 33 54