Pétrole, gros sous et corruption
Elf, la pompe Afrique, ou le procès comme si vous y étiez au Théâtre de la Commune du jeudi 13 au dimanche 16 mars 2014.
Elf, la pompe Afrique, ou le procès comme si vous y étiez au Théâtre de la Commune du jeudi 13 au dimanche 16 mars 2014.
Elf, la pompe Afrique, ou le procès comme si vous y étiez au Théâtre de la Commune du jeudi 13 au dimanche 16 mars 2014.
Comment, après des centaines de
représentations, Elf, la pompe
Afrique a-t-elle réussi à garder sa
saveur intacte ? Cela fait déjà un bail que
l’affaire Elf a défrayé la chronique.
La pièce détaille un de ses volets politicofinanciers.
S’y déroule le procès qui a éclairé en 2003
un double système de caisse noire.
Pour alimenter des commissions
à des dirigeants africains dans le cadre
de la politique pétrolière française.
Pour,aussi, l’enrichissement personnel – à hauteur
de 300 millions d’euros – de plusieurs
personnes y ayant eu accès.
Transporté dans la salle du tribunal
D’abord, indéniablement, Nicolas Lambert,
l’auteur et l’unique acteur, maîtrise
son jeu.
Tour à tour petit de taille, gros,
vieux, mais aussi cynique, arrogeant, ridicule,
dans le déni ou la peur, il incarne
dans une forme de jubilation tous les protagonistes
du procès.
Tels les dirigeant d’Elf Aquitaine, alors entreprise publique,
Loïk Le Floch-Prigent, Alfred Sirven et
André Tarallo, le monsieur Afrique.
On
est transporté dans la salle du tribunal,
dans un moment de pur plaisir théâtral. La force de la pièce, c’est aussi
qu’elle reprend les paroles de chacun, et puis c’est tout.
Infiltré dans le public des audiences
pendant quatre mois, Nicolas Lambert a
noté, dessiné. De ce procès, il est nos yeux
et nos oreilles.
L’artiste engagé nous permet
d’être un citoyen plus informé. Quand
les médias poursuivent leur course à l’actualité,
lui, depuis bientôt dix ans, aura
joué et rejoué le rôle de passeur dans une
affaire clé.
Naï Asmar
Le 5 mars 2014
ELF, LA POMPE AFRIQUE
Du jeudi 13 au dimanche 16 mars
Théâtre de la Commune
2 rue Edouard Poisson.
Tél. : 01.48.33.16.16
sur le Théâtre de la Commune