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"Islam des lumières, lumières de l’Islam"

Deuxième conférence du cycle "La Rumeur du monde à Aubervilliers", avec Malek Chebel, jeudi 15 avril 2010 à 19 h en mairie (séance de dédicace à la librairie Les Mots Passants, à 18 h).

Deuxième conférence du cycle "La Rumeur du monde à Aubervilliers", avec Malek Chebel, jeudi 15 avril 2010 à 19 h en mairie (séance de dédicace à la librairie Les Mots Passants, à 18 h).

Programme :

Dédicace et interlude arabo-andalou
avec les musiciens de l’ensemble El Mawsili
Jeudi 15 avril à 18 heures, librairie « Les Mots Passants ».
(entrée libre)

Rencontre / débat en compagnie de Malek Chebel
militant d’un « Islam des lumières », qui, au fil d’une trentaine
d’ouvrages, dénonce les discours manichéens et revendique une approche
visant à « réenchanter » l’Islam.
Jeudi 15 avril à 19 heures, hôtel de Ville d’Aubervilliers.
(entrée libre)

Le monde chaotique dans lequel nous vivons semble être le point de convergence de plusieurs
ruptures, l’une des plus évidente est le retrait du sens et le retour en force de la volonté de
puissance.

Nous sortons d’un monde de « guerre froide » qui mettait en opposition deux idéologies de
combats qui prônaient chacune d’elle « un avenir radieux » (dixit le capitalisme) et « des
lendemains qui chantent » (comme le clamait le communisme) et nous entrons dans une
ère de « paix chaude » où les références traditionnelles implosent et les mythes fondateurs
s’évanouissent.

Ce « désenchantement » du monde enfante des crispations identitaires,
confessionnelles et politiques. Chaque peuple tente de fonder son histoire sur les débris de
ses origines et d’un « ensauvagement » des rapports entre les Nations où la loi du plus fort
impose aux plus faibles les choix à venir.

Dans le marécageux flot d’informations que le citoyen reçoit au quotidien, sans aucune
mise en perspective, se noue et se dénoue toutes les ambiguïtés de notre présent et de notre
avenir.

Le supposé retour du religieux depuis quelques décennies a mis en exergue une crise de
civilisation où l’Islam a occupé la place du paria, remplaçant ainsi l’ancien « péril rouge »
du temps de la guerre froide.
Cette vision ethnocentrique ne doit pas réduire l’Islam à cette
posture négative.
Car l’Islam est avant tout le visage lumineux d’un héritage profond qui a
contribué à construire l’universel.

D’Ibn Sina à Averroès, de Rumi à Khayyam, c’est une constellation
du beau et du merveilleux qu’a exprimé le « génie de l’Islam » (Goethe)
Malek Chebel, un des esprits libres issu de cet héritage, viendra nous compter le sublime de
cette tradition musulmane à l’occasion de la parution de son prochain ouvrage Le dictionnaire
amoureux des Mille et une Nuits chez Plon.

 

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