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Gentille

Du 11 au 17 janvier 2006 au cinéma Le Studio.

Du 11 au 17 janvier 2006 au cinéma Le Studio.

Pour les fêtes de fin d’année, le cinéma français a fait éclore sur les écrans une myriade de comédies avec débauche de promos publicitaires et stars en tout genre : de Valérie Lemercier à Gérard Depardieu, en passant par Gad Elmaleh, Eric Cantona ou Josiane Balasko !

La plus subtile et la plus réussie d’entre elles (mais la moins médiatisée) est sans conteste, et de loin, Gentille, signée Sophie Fillières.
Fidèle à son écriture très « loufoquisante » (Grande petite et Aie), cette jeune réalisatrice talentueuse nous entraîne cette fois dans un univers à la fois très quotidien et complètement déjanté. Bizarre, bizarre...

Partant de la situation classique (presque conventionnelle) de la demande en mariage, elle annonce dès le départ la couleur.
Classique certes, mais pas très « normal » ou ordinaire : la belle s’appelle Fontaine (de son petit nom) et elle est anesthésiste-en-hôpital-psychiatrique-privé-de luxe.
Lui, c’est Michel Strogoff (la réalité dépasse la fiction) et il est paléontologue, souvent en vadrouille sur la calotte glaciaire...

Ce couple, pour le moins original, va cependant vivre une vraie comédie sentimentale ordinaire, mais quelque peu « lunaire », avec son lot d’indécision, d’espoirs, de spleen... Ici, point de fantaisie artificielle.
Le rire naît de la magie des mots « à la Tardieu », où se mêlent incongruité des dialogues (proche du non-sens britannique) et situations en perpétuels décalages aboutissant à de ravissants quiproquos.
Le côté à la fois quotidien et absurde (voire ubuesque) nous entraîne « naturellement » de surprises en surprises, dans un univers comique tout aussi simple que raffiné.
Loin de la gaudriole et des grosses ficelles (quoique...), le tout est couronné par une galerie de portraits absolument jouissifs, admirablement servis par des comédiens tous excellents (même Lambert Wilson en docteur-patient, amnésique amoureux) à l’instar d’Emmanuelle Devos (avec un nom pareil, faut se méfier !), interprète fétiche de Sophie Fillières.

A savourer particulièrement le numéro des beaux-parents Strogoff : Michael Lonsdale et Bulle Ogier !
Bref, un petit bijou, à l’humeur et à l’humour pince-sans-rire, pour bien commencer l’année.

Christian Richard
Directeur du cinéma Le Studio
Le 3 janvier 2006

Le Studio
2, rue Edouard Poisson
Horaires au 01.48.33.46.46

 

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