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Visites de grandes expositions parisiennes

Janvier - mai 2007. En présence de conférenciers.

Janvier - mai 2007. En présence de conférenciers.


« Yves Klein corps, couleur, immatériel »

Samedi 20 janvier 2007 à 18h45 au Centre Pompidou.
« Les tableaux ne sont que les cendres de mon art » n’a cessé d’affirmer Yves Klein, artiste majeur de la seconde moitié du 20e siècle, dont la fulgurante carrière - il meurt en 1962 à 34 ans - dépasse largement le champ de la peinture.
Cette exposition réunit 120 peintures et sculptures, 160 dessins et documents, un grand nombre de films et photographies d’époque.
Le sous-titre de l’exposition « Corps, couleur, immatériel », met l’accent sur les aspects du travail d’Yves Klein qui le révèlent proche du regard des artistes d’aujourd’hui, préfigurant l’art conceptuel et la performance.
L’implication physique de « corps » est centrale dans l’œuvre.
La « couleur » selon Yves Klein est un lien entre corps et immatériel ; véritable force spirituelle, elle transforme l’atmosphère, la vie elle-même en œuvre d’art. Elle se décline en trois tonalités emblématiques qui rythment le parcours de l’exposition : le bleu, l’or et le rose.
En contrepoint, expositions du vide, performances où l’œuvre disparaît, sculptures éphémères, œuvres sonores et projets d’architecture sont autant de déclinaisons de l’ « immatériel » qui constitue pour Yves Klein l’expérience essentielle de l’art.

Centre Georges Pompidou. M° Rambuteau, RER Châtelet-Les-Halles. R.V. à 18h15 sur l’esplanade, devant l’entrée des groupes (sur la gauche).


Tetsumi Kudo (1935, Osaka - 1990, Tokyo)

Dimanche 11 mars 2007 à 11h à La Maison Rouge.
Après des études à l’université d’Art de Tokyo, Kudo prend part, avec des peintures violemment gestuelles, aux mouvements anti-art alors très actifs au Japon, tout en demeurant volontairement un marginal.
Il dénonce avec toujours plus de virulence, mais aussi un humour désespéré, le faux humanisme occidental, les dangers de la radioactivité
ou les tabous sexuels : « Une société dans laquelle nous sommes un groupe de cobayes produit en masse, avec des destinations bien fixées à l’avance et bien manipulées ».
Si les Pop américains et les Nouveaux Réalistes avaient commencé à ironiser sur un monde en pleine gadgétisation, Kudo est allé encore plus loin dans la contestation des années 60.
En faisant pousser des fausses fleurs en plastique dans une lumière glauque, en incluant des sexes et des têtes comme cloués au pilori ou suspendus dans le vide, en accrochant au hasard des lambeaux de membres, Kudo dénonce l’étouffement de l’humain par l’objet, sa dénaturation progressive.
Son pessimisme n’est cependant pas total : Kudo évoque l’espoir d’une « nouvelle écologie », où l’homme cultiverait la technologie pour son bien.
« La religion, le sexe, la philosophie, la politique..., tout est en voie de transformation. Le corps lui-même change aussi » (1977).

La Maison Rouge. Fondation Antoine de Galbert. 10, Bd de la Bastille 75012 Paris
M° Bastille. R.V. à 10h45 dans l’entrée de la Maison Rouge.

« Les Nouveaux Réalistes »

Samedi 28 Avril 2007 à 17h au Grand Palais (horaire pouvant varier légèrement)
Depuis Marcel Duchamp, le « Ready Made » (objet manufacturé) est tombé dans le domaine public, et le concept de la création résidant dans la seule responsabilité du choix de l’artiste est entré dans les mœurs.
Vers 1960, maints artistes travaillaient dans cette voie ; aussi le critique d’art Pierre Restany eut-il l’idée de les réunir et de publier le premier Manifeste du Nouveau Réalisme, le 14 avril 1960 à Milan.
Le groupe est officiellement constitué le 27 octobre 1960. Il comprend Arman, Dufrêne, Hains, Villeglé, Klein, Raysse, Spoerri, Tinguely, Rotella et César.
Le style est dans la réalité brute, dans la rue. Le Nouveau Réalisme est en effet un art de citadin.
C’est l’omniprésence de certains éléments de la vie urbaine - affiches, palissades, terrains vagues, détritus, voitures, sigles de la circulation - qui a déterminé ce que Restany a baptisé « la poésie d’une civilisation urbaine ». _ Cette attitude interfère avec celle du Pop’Art américain, qui, lui aussi, est né de la concentration urbaine.
La mort d’Yves Klein en 1962 ébranla l’autonomie du groupe, absorbé par la mode. Le mouvement fut dissous en 1970 à Milan.
S’il apporta une certaine « hygiène de la vision », il fut l’un des ferments les plus corrosifs de l’art actuel, et la crise que connaît la peinture moderne lui est, en partie, due.

Grand Palais. 3, Av du Gal Eiseinhower, Paris 8°. Métro Champs-Elysées Clémenceau ou Franklin Roosevelt. R.V. à 16h30 en extérieur avec G. Bénamou.


« Gabon présence des esprits »

Samedi 19 mai 2007 à 17h au Musée Dapper.
A travers des œuvres d’une qualité plastique exceptionnelle, l’exposition donne une vision d’ensemble de modes d’expression témoins de savoirs ancestraux et de pratiques comptant parmi les plus aboutis des arts africains.
Ce sont surtout les artistes qui s’intéressèrent véritablement aux sculptures fang, kota et punu, aux « figures d’ancêtres » à la fin du XIX° siècle.
Vlaminck, Derain, Picasso, ainsi que de grands marchands, à commencer par Paul Guillaume, acquirent des pièces gabonaises.

La plupart des peuples du bassin de l’Ogooué ont transmis à travers les objets leurs croyances et leurs préoccupations. Ces supports, masques présents lors des cérémonies cultuelles et figures de reliquaire liées au culte des ancêtres, sculptés dans le bois, l’ivoire, réalisés à partir de métaux, fer, cuivre, laiton, traduisent des façons de vivre et de penser.
L’exposition présente également des instruments de musique, des armes - pièces exceptionnelles -, des plats parés de fins graphismes, des cuillers en ivoire ou en bois.

Musée Dapper. 35, rue Paul Valéry 75116 Paris. Métro Victor Hugo. R.V. à 16h45 dans l’entrée du Musée.

Inscriptions :
01 48 34 41 66 au Centre d’Arts Plastiques d’Aubervilliers 27 bis, rue Lopez et Jules Martin. Métro Fort d’Aubervilliers. Permanences d’inscriptions tous les mercredis et jeudis de 14h30 à 19h30.

Information :
Les tarifs demandés au CAPA par les musées pour les visites avec conférencier étant élevés, le Centre tente de réduire les tarifs qui vous sont demandés afin de permettre à tous de participer aux visites plus facilement.

Participation pour les 4 expositions :
Aubervilliers : 45 eur. - 13 ans : 22,50 eur.
Hors Aubervilliers : 50 eur. - 13 ans : 25 eur.
Coût réel pour le CAPA : 60 eur. par personne.
Un dossier est remis aux participants pour chaque exposition.

En savoir plus :

sur le Le CAPA

 

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