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Numérique… son ère

20e édition du festival de films Pour éveiller les regards
au cinéma Le Studio du 15 au 24 novembre : soit une
sélection de 32 oeuvres de qualité en direction des 3-13 ans.
20 ans au moment où la 3D « crève » les écrans.

20e édition du festival de films Pour éveiller les regards
au cinéma Le Studio du 15 au 24 novembre : soit une
sélection de 32 oeuvres de qualité en direction des 3-13 ans.
20 ans au moment où la 3D « crève » les écrans.

Etre excentrique de nos jours, c’est peutêtre
tout simplement continuer à faire
montre d’exigence en terme de qualité.
On s’explique : « Grâce au travail de
pionnier entamé il y a 20 ans, on a fait sortir
quelque chose comme une centaine de films,
intéressant les distributeurs aux oeuvres rares
et de qualité,rappelle Christian Richard, responsable
du festival Pour éveiller les regards.
Par ailleurs, le dispositif Ecole et cinéma,
lancé il y a 15 ans depuis Aubervilliers et
Montreuil, essaime dans 21 salles du
département ».

Bilan positif tout ça, non ? « Les temps
ont changé… le festival a favorisé l’éclosion
de nouvelles professions – programmateur-
animateur jeune public – mais parallèlement
la filière “pour enfants” est
devenue un marché juteux : à l’ère du numérique,
la qualité des oeuvres n’est pas
au rendez-vous.
On cherche à placer des
lunettes ! »

Sus aux gadgets techniques qui supplantent
pertinence narrative et poésie… fatalement, avec l’émergence des nouvelles technologies
numériques, la manière de concevoir et raconter
une histoire a changé, en même temps
que la façon de regarder un film.
« Malgré
tout cela, on souhaite faire en sorte que l’argentique
et les films en 2 dimensions puissent
subsister à côté des nouveaux supports », défend
Céline Delfour, directrice du Studio.

Plus que jamais Pour éveiller les regards se
révèle indispensable pour fournir un accès,
une compréhension et le moyen de prendre
du plaisir à regarder des histoires sur pellicule.
Aussi, la 20e édition du festival permettra-telle
de se mettre/remettre dans les mirettes
des oeuvres qui ont pratiquement disparu de
la mémoire collective.
La flèche et le flambeau
(Jacques Tourneur, 1950) a été redécouvert
à Aubervilliers en 1998 et sera projeté en
référence à ce monument qu’est Le Corsaire
Rouge(Robert Siodmak, 1952) : vous ne rêvez
pas, on ne peut plus se régaler d’un Burt
Lancaster
à l’abordage parce que les 50 copies
restaurées du film vont partir à la poubelle
 ! La Warner n’en a que faire…

Numérique, son ère ! Merci le Studio qui
nous montrera 32 films – dont un programme
alléchant de burlesques (Chaplin, Lloyd,
Keaton, Linder, Laurel…) – avec la part belle
aux laissés-pour-compte des laissés-pourcompte
 : Bashu, le petit étranger (Bahram
Beyzai, 1985), Zéro de conduite (Jean Vigo,
1933) entre autres bonheurs.

Eric Guignet
le 3 novembre 2010

POUR ÉVEILLER LES REGARDS

Du 15 au 24 novembre

Vendredi 19 novembre, 20 h 30
Soirée concert
Larmes de clown (Victor Sjöström, 1924)
Film muet et très parlant : Chaplin considérait
Sjöström comme le meilleur cinéaste
au monde.

Cinéma Le Studio
2 rue Edouard Poisson.
www.poureveillerlesregards.com

En savoir plus :

sur le cinéma Le Studio

 

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