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Métro, au boulot !



Place du Front Populaire, le ruban a été coupé dans un décor de chantier. Le compte à rebours est lancé : dans quatre ans, la première station.

Place du Front Populaire, le ruban a été coupé dans un décor de chantier. Le compte à rebours est lancé : dans quatre ans, la première station.

Sous un soleil au zénith, les casques blancs des officiels brillent de mille feux ! Le président de la Région, le président du Conseil général, le PDG de la RATP, le préfet, le président de Plaine Commune, les maires d’Aubervilliers et de Saint-Denis, personne ne manque au rendez-vous.
Ce n’est pas tous les jours qu’un prolongement de ligne de métro est lancé...

Un énorme chantier de quatre ans pour une première phase, 200 millions d’euros investis, quatre kilomètres de tunnel à creuser, 330 000 habitants desservis à terme, ce 25 juin, jour où tout commence, restera, à coup sûr, dans les annales de l’histoire albertivillarienne.

Réparation d’une injustice, promesse d’un développement

Depuis soixante ans que la commune attendait ça ! « Son » métro en centre-ville. La réparation d’une injustice (Aubervilliers était la seule des villes limitrophes de Paris à en être privée) et la promesse d’un développement, parce qu’à chaque nouvelle infrastructure de transports en commun correspond un afflux d’activités (l’exemple de la Plaine Saint-Denis « boostée » par ces deux RER en témoigne).
On comprend les sourires affichés sous les casques des élus locaux, Jacques Salvator, Didier Paillard, Patrick Braouezec et Daniel Goldberg !

Mais du côté des financeurs, on n’est pas en reste non plus. C’est Jean-Paul Huchon, le plus gros contributeur au prolongement de la ligne 12 avec près de 100 millions d’euros mis au pot, qui se félicitera « que la Seine-Saint-Denis, et notamment cette partie du département qui a un potentiel formidable, bénéficie du coup de pouce qui lui était dû. »
Claude Bartolone, lui, avec le Conseil général, amène 17 millions : « Avec l’explosion du prix du pétrole, nous avons plus que jamais besoin d’infrastructures lourdes de transports en commun. »
Et d’en profiter pour réclamer publiquement qu’à la suite de la 12, l’Etat, la Région et la RATP se penchent sur le prolongement des lignes 7 et 11 plus avant en Seine-Saint-Denis…



Des emplois locaux

Au nom de l’Etat justement (apport 54 millions d’euros), Claude Baland, le préfet, insistera sur les perspectives en termes d’emplois qu’apportera le prolongement de la ligne 12 : « Avec les entreprises qui s’installeront à côté des nouvelles stations, bien sûr.
Mais aussi, je l’espère, avec des embauches locales durant la phase de chantier et pour l’exploitation de la ligne. »
« N’ayez crainte, la Seine-Saint-Denis est déjà le département où l’on recrute le plus notre personnel », lui répondra Pierre Mongin.
Le PDG de la RATP s’engageant à tenir les délais « pour que la première station ouvre ses portes à la mi-2012, comme annoncé. »

Le dernier mot pour le maire Jacques Salvator, qui s’en va casque (siglé ligne 12) sous le bras : « Une station, c’est bien. Trois, c’est mieux !
La municipalité restera mobilisée pour que Pont de Stains et Mairie d’Aubervilliers ouvrent effectivement dans la foulée de Proudhon-Gardinoux. »

Derrière la tribune qui s’est vidée, d’autres casques – ceux-là moins lustrés – sur d’autres têtes.
Celles des ouvriers déjà au travail autour des premières tranchées… Au boulot !

Frédéric Medeiros
Le 27 juin 2008

 

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