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En avant la musique

Les travaux du Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de musique et de danse d’Aubervilliers-La Courneuve ont commencé le 20 décembre dernier. Dans 24 mois, c’est un vrai monument
d’architecture qui fera face au Théâtre de la Commune.

Les travaux du Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de musique et de danse d’Aubervilliers-La Courneuve ont commencé le 20 décembre dernier. Dans 24 mois, c’est un vrai monument
d’architecture qui fera face au Théâtre de la Commune.

Cela va se jouer crescendo à l’angle des
rues Edouard Poisson et Firmin
Gémier, de sorte que toute la physionomie
du quartier en sera transformée : « Le
projet de construction du conservatoire paré
d’un espace culturel transdisciplinaire, engagé
durant la précédente mandature, arrive
à son lancement.
Il consiste en une vraie cathédrale
dédiée à la musique, à la danse et
aux arts dramatiques », explique le maire,
Jacques Salvator.

Fruit d’une réflexion menée depuis plusieurs
années avec les équipes pédagogiques du CRR,
le nouvel équipement va fournir un outil
flambant neuf prompt à accueillir les 1 000 enfants
d’Aubervilliers inscrits au conservatoire…
ces derniers jusqu’alors à l’étroit dans les soussols
du 13 rue Réchossière.

Le 9 décembre dernier, la municipalité présentait
le projet aux habitants avec la participation
de François Chochon, l’architecte de
ce bel écrin qui – à l’issue de 24 mois de travaux
– se déploiera sur les 6 200 m2 de l’exparking
attenant au centre nautique : « Un
conservatoire, c’est un endroit assez exceptionnel
qui allie la notion de service public
à un haut niveau d’exigence : c’est un équipement
performant que vous avez sous les
yeux », a résumé son concepteur.
Nos yeux, précisément, repèrent immédiatement
les deux « petites » tours (18 mètres)
qui surplombent toute la surface du futur
CRR : « Elles donnent le statut d’un second
sol à la toiture qui fera l’objet d’une végétalisation
composée d’herbes un peu sauvages. »
L’architecte a bien pris en compte la perspective
offerte aux habitants des tours
Firmin Gémier.

Les yeux, toujours, qui ne décèlent pas là
de grandes fenêtres : « Il fallait souscrire à un schéma économique raisonnable… or
faire de l’isolation phonique coûte très cher.
De plus, la plupart des locaux de musique
performants sont des pièces aveugles
[sans fenêtre]. »

Pour un coût de 28 millions d’euros [1] donc,
le bâtiment concentrera à la fois le conservatoire
– salle de cours, de répétitions, plateaux
de danse et d’enregistrement, espaces
pour l’administration et la logistique, le tout
sur une surface utile de 3 735 m2 – ainsi qu’un
espace culturel transdisciplinaire (ECT). Ce
dernier pour répondre à l’exigence d’une
salle des fêtes qui favorisera les rencontres
interculturelles de meilleure façon que les
espaces Renaudie (trop petit) et Fraternité
(appelé à disparaître).
L’ECT se pare de
balcons comme un théâtre à l’ancienne : il
pourra de la sorte accueillir des manifestations
publiques avec ses 600 places assises et
sa jauge de 1 000 places debout.
Il n’en fallait pas moins pour que le CRR
souscrive pleinement à ses fonctions de
Pôle d’enseignement supérieur de la musique
de Seine-Saint-Denis.
« Il n’y en a que
deux en Ile-de-France : celui de Paris-Boulogne
d’un côté… et le pôle d’Aubervilliers-
La Courneuve de l’autre ! », a rappelé
Abderrahim Hafidi, maire-adjoint à la Culture, cependant que Jacques Salvator a
loué la physionomie prochaine d’un quartier
« qui bénéficie d’un réel embellissement
avec cet acte architectural fort. »

Un habitant se dit séduit par l’ensemble quand
bien même les travaux vont engendrer des
désagréments, « Où pourra-t-on se garer ? »
en question récurrente.
144 places de parking
aménagées sous le bâtiment seront accessibles
selon des modalités qui feront l’objet
de délibérations futures.
Dans l’immédiat,
la municipalité a mis sur pied quelques solutions
d’attente.
Après négociations, les horaires
d’ouverture du parking Vinci (centreville)
ont été étendus jusqu’à 21 heures. Même
thématique d’arrangement avec les gérants
de Simply Market pour l’élargissement du
stationnement sur l’aire prévue à ces fins.
Enfin, un parking provisoire d’une cinquantaine
de places va être aménagé impasse
Péricat, rue Sadi Carnot.

Eric Guignet
Le 3 janvier 2011

[1Le coût net pour la ville se chiffre à 10 millions d’euros.
La moitié de cette somme aura été fournie par la vente
de l’Espace Rencontres le 28 décembre dernier.

 

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