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Nouvelle étape franchie par le quartier Canal-Porte d’Aubervilliers

Le projet de la Porte d’Aubervilliers vient de passer l’avant-dernier obstacle d’un marathon administratif en vue d’obtenir toutes les autorisations nécessaires au lancement du chantier.

Le projet de la Porte d’Aubervilliers vient de passer l’avant-dernier obstacle d’un marathon administratif engagé l’année dernière en vue d’obtenir toutes les autorisations nécessaires au lancement de l’énorme chantier (17 hectares de friches industrielles transformées en nouveau quartier avec 165 000 m2 de bureaux et de locaux d’activités, 380 logements et un centre commercial
de 42 000 m2).

Suite à l’enquête publique portant sur le centre commercial qui s’était déroulée cet été,
le commissaire enquêteur, désigné
par le tribunal administratif de
Cergy Pontoise, vient de rendre son avis. Il est favorable.

Les travaux pourraient
commencer fin 2005

Un jugement qui a toute son importance puisqu’il permet au dossier de poursuivre sa route pour une dernière ligne droite qui sera marquée par son passage, en décembre, devant la Commission départementale de l’équipement commercial (CDEC).
Si la commission donne son autorisation, un permis de construire pourra être délivré.
Les travaux commenceraient alors fin 2005 pour une première tranche livrée en 2008.
A moins, bien sûr, que des recours ne soient formulés, comme ce fut le cas pour le premier projet. Dans ce cas, il faudra compter un an de plus avant d’être fixé.

Du côté de la Ville et de Plaine Commune, ainsi que du promoteur privé de l’opération, la SCI du Bassin Nord (qui regroupe les EMGP et la Compagnie foncière Klépierre), on affiche un certain optimisme.
En cas de contentieux, le rapport du commissaire enquêteur (70 pages d’un argumentaire détaillé) pèserait de tout son poids. Or, contrairement à l’avis émis par son prédécesseur en 2002, les conclusions de celui-ci sont sans réserve.
Il faut dire qu’entre-temps le projet a été modifié. « Et fortement amé-lioré », reconnaissent ses instigateurs. Révision à la baisse du centre commercial, quartier plus orienté vers le canal, espaces verts supplémentaires, parc à thème sur la télévision... Sans oublier les mesures compensatoires (3,5 millions d’euros) prévues pour le petit commerce.
« Après avoir longuement étudié
les avantages et les inconvénients du projet », le commissaire enquêteur a tranché : « Ce quartier est une chance pour la ville (...) Il va nettement améliorer l’entrée d’Aubervilliers. »
Et au-delà, « il concrétisera un renouveau économique en termes d’activités et d’emploi. »

Des embauches locales
A la lecture du registre mis à disposition du public durant l’enquête, un constat s’impose : « Les petits commerçants sont hostiles au projet. En revanche, habitants et entrepreneurs y sont très favorables. »

Concernant le centre commercial, principal sujet de litige d’un quartier « qui sera bien plus que cet équipement », le commissaire enquêteur donne son point de vue sans langue de bois : « Etendue sur le Nord parisien, sa zone d’influence concernerait 1 million d’habitants. _ Mais l’équipement d’Aubervilliers ne capterait que 2,6 % du chiffre d’affaires de ce territoire (3,1 milliards d’euros annuels pour 6 700 commerces) ».
Néanmoins, cette arrivée aurait un impact que reconnaît le spécialiste :
« 200 à 400 emplois seraient menacés dans le petit commerce sur toute la zone. » Chiffre qu’il compare aux
« 1 750 postes créés pour construire et animer le centre commercial. Avec de l’embauche locale ».

Quant aux répercussions négatives pour les petits commerçants d’Aubervilliers proprement dit, d’après lui rien n’est moins sûr. « Les 8 000 salariés attendus sur le futur quartier fréquenteront aussi le centre-ville
car celui-ci concentre les services publics. » Un passage supplémentaire qui représente, pour cet expert, une opportunité à saisir...

Frédéric Medeiros

 

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