Centre commercial : vers l’épilogue ?
Le dossier de la Porte d’Aubervilliers se dirige-t-il vers son épilogue ?
Le dossier de la Porte d’Aubervilliers se dirige-t-il vers son épilogue ?
Le dossier de la Porte d’Aubervilliers se dirige-t-il vers son épilogue ? Ce projet urbain de grande ampleur développé par la compagnie des EMGP, propriétaire du site, et fortement soutenu par la Ville et Plaine Commune, prévoit la construction d’un nouveau quartier sur 17 hectares de friches à la sortie du périphérique et le long du canal.
La première brique de ce gigantesque Lego devait être un centre commercial de 42 000 m2, d’un type nouveau et d’une architecture soignée.
Malgré une copie revue à plusieurs reprises pour tenir compte des critiques exprimées par des associations de petits commerçants du Nord parisien et des associations de défense de l’environnement, cet élément du programme suscite toujours des oppositions.
Mais pas chez les Albertivillariens qui y voient plutôt un atout pour leur ville, avec notamment des débouchés en matière d’emploi.
A la fin de l’année, la Commission départementale de l’équipement commercial (CDEC) a tranché en donnant son feu vert à la construction du centre.
Les opposants viennent d’abattre leur dernière carte en annonçant qu’ils allaient déposer plusieurs recours devant le tribunal administratif.
Allant même jusqu’à faire un chantage aux JO par voie de presse. Leur argument : « Ce projet de centre commercial n’a pas été signalé dans le dossier de candidature de Paris 2012.
Or, il va générer de la pollution et de la circulation en plus dans un secteur qui doit accueillir plusieurs sites olympiques.
Sensible à ces questions d’environnement, le CIO pourrait bien nous écouter. »
Du côté des défenseurs du futur quartier, on rétorque, qu’au contraire, le projet permettra de réaménager complètement la Porte d’Aubervilliers et facilitera ainsi les échanges Paris-Banlieue. La pollution ? « Elle sera bien moindre qu’à Athènes. Et de toutes les manières, le centre commercial d’Aubervilliers ne comptera pour rien là-dedans.
Les Jeux se déroulent en été, en pleine période creuse pour ce type d’équipements. » Médiatique mais purement démagogique, l’argument ne tiendrait donc pas. Reste ce que certains considèrent comme un coup bas.
« Vu ce qu’ap-porteraient les JO à notre territoire, cette prise de position est irresponsable, tonne un élu de Plaine Commune. Ces gens en oublient complètement l’intérêt général.
C’est d’autant plus stupide, qu’en fait, les commerçants seraient les premiers à regretter que les Jeux ne se fassent pas ici ! »
Que doit-on retenir de cette polémique ? Sans doute que l’on se rapproche de la fin de la partie, ce qui crée une certaine tension. Du côté des constructeurs, on se dit prêts à démarrer les travaux courant 2006.
Frédéric Medeiros